Éolien: déjà quatre champs en chantier

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Pour les quatre premiers parcs offshore de Saint-Nazaire, Saint-Brieuc, Fécamp et Courseulles, les travaux ont commencé. Certains n’en sont qu’aux fondations, d’autres érigent déjà les éoliennes. Leur mise en service s’échelonnera de fin 2022 à 2024. De nombreux autres champs sont déjà en projet.

Les quatre premiers parcs éoliens offshore attribués en 2012 vont progressivement entrer en service d’ici la fin de l’année. Le premier sera celui de Saint-Nazaire (banc de Guérande, 480 MW), dont la production débutera à la fin de l’été et qui sera achevé fin 2022.

Le suivant sera celui de la baie de Saint-Brieuc (500 MW). L’installation des fondations constituées de jack-up, c’est-à-dire de treillis métalliques reposant sur quatre pieux, vient à peine de reprendre après une interruption hivernale. Viendra ensuite le temps de l’installation des mâts et des nacelles.

À Fécamp, pour le parc éolien en mer des Hautes-Falaises (500 MW), les fondations sont cette fois gravitaires et faites de gigantesques masses de béton posées sur les fonds marins. Des sortes de pieds de parasols géants, chacun de 50 m de haut et de 5 000 t, masse nécessaire pour lester un mât accueillant à son sommet une turbine d’environ 600 t. Bouygues TP a entamé au Havre, courant 2021, la fabrication des engins. Les fondations sont pour l’instant stockées sur une zone de 27 ha, quai de Bougainville. À la fin du printemps, Bouygues devrait avoir finalisé la construction. Elles seront alors acheminées en mer de juillet à septembre prochain par le PCV (Pipelay Crane Vessel) Saipem 7 000, navire-grue semi-submersible de 198 m.

Chantiers en préparation

Quant aux éoliennes fabriquées par Siemens-Gamesa au Havre, elles seront pré-assemblées à Cherbourg avant de revenir à Fécamp sur le jack-up de DEME. La sous-station électrique, construite aux Chantiers de l’Atlantique à Saint-Nazaire, sera livrée début 2023 et installée par DEME sur jack-up. Le parc éolien de Fécamp doit être mis en service en décembre 2023.

L’usine Siemens Gamesa, après avoir fourni les turbines pour les parcs de Saint-Brieuc et Fécamp, construira celles des parcs de Courseulles-sur-Mer et Yeu-Noirmoutiers. À Courseulles, les fondations monopieux vont commencer à être installées fin 2022 et la sous-station électrique, construite à Saint-Nazaire, en 2023. La mise en service de ce parc de 450 MW est prévue pour 2024.

Les parcs offshore de Dieppe-Le Tréport (500 MW) et de Yeu-Noirmoutiers (500 MW) ont été attribués en 2015. Les projets sont encore en cours de développement et les ports d’installation ne sont pas encore choisis, ni même les sous-traitants de rang 1 pour les fondations et la sous-station. Seule certitude: les turbines proviendront de Siemens Gamesa du Havre. L’ouverture est prévue pour 2026. Le parc éolien de Dunkerque (600 MW) a été attribué en 2019 pour être opérationnel en 2027.

Attributions à venir

Les parcs éoliens offshore suivants n’ont pas encore été attribués. Celui prévu en Centre-Manche (1 GW) a fait l’objet d’un appel d’offres lancé en 2020. Il en est à la phase de dialogue concurrentiel. L’entrée en vigueur est prévue en 2028 ou 2029.

Pour celui envisagé au large de la côte sud de la Bretagne (250 MW), un appel d’offres a été lancé en 2021. La mise en service est programmée pour 2028 ou 2029 et une extension ultérieure de 500 MW est envisagée. Il s’agira du premier parc offshore d’éoliennes flottantes. Les travaux ne commenceront pas avant 2026 et pourraient mettre à contribution le port de Brest.

D’autres parcs feront l’objet d’appels d’offres en 2022. En Méditerranée, deux sites ont été officialisés le 14 mars dernier pour des parcs de 250 MW d’éoliennes flottantes: l’un à 22 km à l’est de Port-la-Nouvelle, l’autre à 22 km au sud de Fos-sur-Mer. Leur capacité pourra être portée ultérieurement à 750 MW. Un appel d’offres sera également lancé cette année pour un parc éolien posé en Sud-Atlantique (500 MW à 1 GW) et un démarrage à l’horizon 2029 ou 2030.

Enfin un parc Centre-Manche 2 (1 GW minimum) devrait être installé en 2032. Les appels d’offres devraient se multiplier ensuite, si l’objectif politique d’attribuer des parcs éoliens à hauteur de 2 GW par an est maintenu.

Nouveaux démonstrateurs flottants en 2023

En production depuis 2018 au large de l’estuaire de la Loire, Floatgen ne sera bientôt plus la seule éolienne flottante au large des côtes françaises. L’installation de plusieurs nouveaux démonstrateurs est en effet prévue en 2023, avec trois projets pilotes en Méditerranée, au large de Port-Saint-Louis (25 MW), Leucate (30 MW) et Gruissan (30 MW), et un en Atlantique entre Groix et Belle-Île (28 MW). La France entend ainsi développer une expertise sur cette technique plutôt nouvelle et alternative aux éoliennes posées sur les fonds marins.

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