À eux dix, ils ont totalisé 202,5 MEVP l’an dernier, enregistrant une croissance de 7 % par rapport à 2020. Ils représentent près d’un quart du total mondial et la quasi-totalité de l’ensemble chinois (282,7 MEVP).
La géostratégie reste une valeur sûre dans le domaine portuaire.
Les ports situés à chaque extrémité des grandes lignes Est-Ouest ont vu leur trafic exploser l’an dernier. Certains, tel Tianjin, ont enregistré une croissance à deux chiffres.
Le classement national reste invariable mais les taux de croissance ont été très contrastés au cours de l’année. Ainsi, le plus grand port du nord de la Chine, Tianjin, a affiché une hausse de 10,4 % en 2021 quand Qingdao, qui avait surperformé en 2020, a dû se contenter d’une croissance de 7,7 %. Yingkou est toutefois le seul parmi les dix premiers ports à avoir perdu du trafic l’an dernier.
Les derniers mois de l’année ont été plus chaotiques pour certains, à nouveau confrontés à la gestion du virus. Tianjin a, par exemple, perdu 15 % de son trafic (sur une base annuelle) en décembre.
En dehors du top 10, Dalian a vécu, pour la seconde année consécutive, un exercice douloureux. Ses volumes, qui avaient chuté de 8,6 à 5,1 MEVP en 2020, lui avaient fait perdre dix rangs dans le classement mondial, de la 19e à la 29e place mondiale. L’an dernier, il a dérapé à nouveau avec une perte de volumes de 28 % à 3,67 MEVP. Omicron a été sévère pour le site à l’extrême sud de la province de Liaoning mais il doit aussi faire face à la concurrence. Sans doute faut-il voir dans le succès de Tianjin et Qingdao le reflet de la déconfiture de l’ex-étoile portuaire, qui a cependant brillé en décembre, en rebondissant de 40 %. À contre-courant de ses voisins.