Près de 1,5 MEVP pour Marseille Fos en 2021

Article réservé aux abonnés

En 2021, le port phocéen a vu l’ensemble de ses trafics progresser de 9 % pour atteindre 75 Mt, toujours en retard de 5 % par rapport à la période prépandémique. L’agrandissement des terminaux à conteneurs de Fos est à nouveau envisagé, tandis que des portiques plus grands sont attendus à Mourepiane.

Parmi les différentes filières du port de Marseille-Fos, les marchandises diverses émergent comme les plus dynamiques: les 10 % de flux supplémentaires du segment ont ramené l’activité à son niveau de 2019, et même au-delà pour les conteneurs avec 1,5 MEVP, dépassant de 2 % le trafic de 2019 (et de 13 % celui de 2020).

Les transports de remorques, portés par le succès de la ligne La Méridionale avec Tanger, progressent de 3 % par rapport à 2019 (12 % par rapport à 2020). Les voitures neuves, enfin, profitent des bons chiffres de Hyundai et du flux Stellantis en provenance de l’usine marocaine de Kénitra.

Effet biocarburant

Les vracs liquides (43 Mt) assurent toujours en 2021 les rentes de Marseille-Fos, représentant 57 % du tonnage total. Le segment progresse de 5 % par rapport à 2020 mais reste en repli de 6 % au regard de 2019. Les importations de GNL (6 Mt) profitent de la reprise de la demande post-confinement et bondissent de 19 % tout en courant encore derrière son niveau de 2019.

En revanche, portés par une hausse de 11 %, les vracs chimiques et alimentaires (4 Mt) terminent l’année 8 % au-dessus du volume 2019 notamment grâce à la raffinerie de biocarburant de Total à La Mède.

Sans surprise, les importations de pétrole brut poursuivent leur déclin structurel, apportant tout de même 20 Mt au port (+ 9 % par rapport à 2020 mais – 9 % par rapport à 2019). Les importations de produits raffinés ont réalisé leur deuxième année de baisse consécutive (– 6 % et – 7 %).

En attendant les passagers

Les vracs solides (12 Mt, + 18 %), qualifiés de « filière en mutation profonde » par la direction portuaire, affichent un trafic inférieur de 8 % au tonnage de 2019. Ce recul s’explique en partie par le ralentissement de l’industrie automobile dont les effets se font sentir sur les flux de la sidérurgie (8 Mt, + 26 %, mais – 6 % par rapport à 2019). Mais aussi par la fermeture de la centrale à charbon et la fin du trafic de bauxite qui alimentait l’usine Alteo de Gardanne.

Le trafic passager est celui qui a le plus souffert de la crise sanitaire. Le regain de 63 % par rapport à 2020 permet d’atteindre 1,2 million de passagers, loin cependant des 3 millions enregistrés en 2019.

Ce sont surtout les lignes régulières avec la Corse (623 000 passagers) et le Maghreb (260 000 passagers) qui alimentent cette reprise, alors que l’avenir reste incertain pour les croisières, qui totalisent 350 000 passagers en 2021. Il y a encore deux ans, Marseille, qui a réussi à se hisser en deux décennies parmi les ports millionnaires en croisiéristes, leader français et dans le Top 5 méditerranéen, accueillait 1,85 million de croisiéristes.

Trafics portuaires 2021 France

Port

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15