En 2020, Port Réunion avait vu son trafic baisser de seulement 4 % grâce à une nette reprise au deuxième semestre. En 2021, le tonnage repart franchement à la hausse, de 13 % par rapport à 2020 et même de 2 % par rapport à 2019, année du précédent record de trafic. Le port ultramarin peut ainsi franchir le cap des 6 Mt (6,017 Mt). Les conteneurs y ont largement contribué et pèsent de plus en plus dans le total manutentionné en représentant près de 63 % avec 3,77 Mt et 392 222 EVP (+ 7 %). Pour autant, le segment a été quelque peu erratique durant l’année, phénomène sans doute lié à la désorganisation du transport maritime. Ainsi le volume de conteneurs est-il passé à partir de septembre 2021 sous les niveaux des deux années précédentes. La volonté de Port Réunion de jouer un rôle de hub régional rencontre un certain succès puisque le nombre de conteneurs en transbordement progresse de 4 % pour atteindre 103 512 EVP, un niveau cependant inférieur à celui constaté en 2019. Pour asseoir la croissance, de nouveaux investissements sont prévus, notamment pour étendre de 2 ha la superficie du terminal à conteneurs et doubler le nombre de prises reefer. Cette croissance sera en outre favorisée par l’installation en juin prochain de deux nouveaux portiques, portant l’ensemble à six d’ici l’été.
85 % de conteneurs entrants
Le port est actuellement touché par un engorgement critique, causé en partie par l’accumulation de conteneurs vides en attente de repositionnement. Pour rappel, parmi les conteneurs pleins traités à La Réunion (hors transbordement), 87 % le sont en entrée et seulement 13 % en sortie.
Accentué par l’année difficile de 2020, les trafics s’affichent tous en hausse. Les vracs solides (1,19 Mt) augmentent de 3 %, portés par les entrées de céréales (273 997 t, + 17 %) et les matériaux de construction. Ils ont compensé les trafics de la filière qui ont dévissé: les importations de charbon en baisse de 14 % (536 576 t) et les exportations de sucre de 12 % (85 413 t).
Les vracs liquides (930 544 t), tous en importation, avaient été les plus affectés par les baisses de trafic en 2020. Ils repartent de l’avant avec 17 %, tirés par le fioul lourd (245 579 t, + 33 %), le gasoil (407 051 t, + 11 %), l’essence (111 422 t, + 18 %) et le kérosène (140 162 t, + 11 %).
Certains trafics connaissent aussi de belles envolées: breakbulk (53 419 t, + 191 %), roulier (67 363 t, + 39 %) et transport de véhicules (39 331 unités, + 36 %). Mais il est vrai qu’ils étaient au plancher l’an dernier.