Avantageusement placé sur le chemin du commerce maritime mondial Est-Ouest, Tanger avait emporté en 2020 la bataille du transbordement en Méditerranée, selon les éléments de langage de l’Agence spéciale Tanger Méditerranée (TMSA), qui gère le port.
Algésiras, le port espagnol à seulement quelques kilomètres de l’autre côté du détroit de Gibraltar, affichait, lui, la stabilité (+ 0,4 %) à 5,1 MEVP. Hub de transbordement historique (85 % des flux totaux), le port andalou ne cache pas une pression concurrentielle accrue depuis l’inauguration en janvier 2021 du TC3, dont la gestion a été confiée à Tanger Alliance (coentreprise entre l’opérateur marocain Marsa Maroc et Eurogate/Contship, ralliés ensuite par Hapag-Lloyd à hauteur de 10 % du capital).
En réaction, l’espagnol multiplie les investissements ferroviaires pour accélérer l’activité hors transbordement. Mais pour l’instant, il subit, son trafic conteneurisé s’est encore replié de 6 % en 2021 (4,8 MEVP) tandis que le transbordement a dévissé de 8 %. La situation a sans doute profité à son jumeau d’en face.