S’attaquer aux nuisances portuaires

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Tandis qu’il cherche sa reconversion opérationnelle, le port poursuit sa mue environnementale. Jérôme Giraud a recours à un néologisme, se donnant pour mission de « dénuisancer » l’activité maritime. « Nous avons le devoir de concilier le développement économique et notre responsabilité environnementale. Il faut s’intégrer et être accepté au sein du territoire, cela suppose d’identifier les nuisances et de les atténuer », insiste-t-il. La connexion électrique à quai dans laquelle s’est engagé l’établissement avec l’aide des pouvoirs publics « supprimera 80 % des problèmes – émissions polluantes, bruit et vibrations – mais n’est pas suffisante ». Le dirigeant évoque la question des phases d’approche des navires et la nécessité de carburants alternatifs pour moteurs thermiques, le troisième volet étant pour lui « l’interface entre le quai et l’hinterland ».

Les travaux qui viennent de démarrer visent l’électrification de l’ensemble des quais ferry pour 2023. Le premier des trois postes à quai doit être livré à la fin de l’année prochaine. Auparavant, le port de Brégaillon devrait avoir reçu son générateur électrique à hydrogène mobile, capable d’alimenter les navires nécessitant une puissance de 0,5 MW, dont les car-carriers et les ferries en hivernage, ceux-ci réclamant plus du triple en opération. « Un système adapté à un terminal polyvalent avec escales irrégulières », juge Jérôme Giraud. Le Mega Regina, premier navire de Corsica Ferries équipé de prises électriques, vient d’entrer en flotte. L’armateur devra faire modifier l’ensemble de ses quatorze unités d’ici l’an prochain.

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