Zeebrugge enregistre une croissance paradoxalement faible

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Le port côtier belge, qui avait sur-performé l’an dernier dans un contexte de marché atomisé, affiche cette année une croissance plus raisonnable. Certains de ses trafics exceptionnellement élevés l’an dernier se sont normalisés. Son trafic phare de véhicules neufs est encore à la peine.

Il y a un an, à la même époque, le port côtier belge portait haut le front. La crise sanitaire et la menace d’un Brexit, qui devait affecter ses échanges avec le Royaume-Uni, son principal partenaire commercial, n’avaient eu que peu d’effets sur ses trafics. Alors que la plupart des ports viraient au rouge de façon plus ou moins prononcée, Zeebrugge se distinguait avec un tonnage en hausse de 6,1 % à la fin septembre 2020, à 35,2 Mt.

Certes, le premier port européen pour le transport automobile avait encaissé une perte d’un tiers de ses flux (1,5 million d’unités) de véhicules neufs et une chute de 19,9 % de trafic roulier global (hors conteneurs). Mais il avait effacé d’un trait ses faiblesses, l’ensemble des autres segments étant en forte croissance (+ 42,1 %), notamment les vracs liquides (10,4 Mt), dont le moteur à Zeebrugge est incontestablement le GNL (9,2 Mt, + 87 %). Les conteneurs (lo-lo et ro-ro réunis, avec une dominante pour les conteneurs transportés par rouliers) avaient également augmenté de 10,9 % à 13,1 Mt tandis que les vracs secs, bien qu’en volume faible (1,29 Mt), avaient sur-performé.

Frein sur les véhicules

Entre janvier et septembre de cette année, le tableau est paradoxalement moins flatteur avec une croissance de 3,6 % pour l’ensemble de ses trafics consolidés à 36,4 Mt en septembre. Tous les flux sont concernés à l’exception des vracs liquides (– 23,2 % à 7,9 Mt, dont 6,4 Mt pour le GNL, – 29,8 %). « Cette diminution est liée à des volumes de GNL exceptionnellement élevés en 2020, qui se sont entre-temps normalisés », justifie Tom Hautekiet, le directeur général du port de Zeebrugge.

Le trafic de voitures neuves, bien qu’en hausse de 11,3 % avec 1,7 million d’unités, est encore très en deçà de son niveau de 2019, en repli de 24,7 % par rapport à cette année. « Le secteur automobile reste sous pression depuis la pandémie. Actuellement, il y a une pénurie mondiale de puces électroniques qui pénalise la production », décrypte le dirigeant.

Le trafic roulier retrouve des couleurs (+ 10,6 %, 10,98 Mt) mais il pouvait difficilement en être autrement au regard de la sous-performance de l’an dernier.

Le conteneur poursuit sa croissance amorcée depuis plusieurs années, de 19,4 % à fin septembre (15,6 Mt) et de 25,7 % en EVP (577 464 EVP).

Défis logistiques

Les marchandises générales (composées surtout du breakbulk) augmentent de 6,3 % pour atteindre un volume de 0,5 Mt, ce qui reste faible au regard de la claque de l’an dernier (– 31,1 % à 0,5 Mt).

La dynamique reste faible aussi pour les vracs solides (+ 3,8 %), qui ne représentent pas un trafic phare pour le second port belge (1,34 Mt).

La croisière a repris ses droits à partir de septembre à Zeebrugge. 30 escales y sont programmées cet automne.

« Si nous examinons les données mois par mois, nous constatons un léger ralentissement. Les défis actuels de la chaîne logistique en Europe, tels que la pénurie de chauffeurs routiers britanniques et les problèmes de congestion, ne vont pas être relevés à court terme et devraient avoir un effet négatif également pour nous », prévient Tom Hautekiet.

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