Après des années de négociations, avec des hauts et des bas, les deux ports belges ont officiellement annoncé leur fiançailles en février dernier. La signature du contrat de mariage, prévue d’ici la fin de l’année, donnera naissance à une entité baptisée « Port of Antwerp-Bruges ». La transaction doit obtenir l’aval des autorités de la concurrence belges. L’actionnariat sera détenu à 80,2 % par la Ville d’Anvers, à 19,8 % par celle de Bruges.
Le « port mondial de demain » est crédité d’atouts: un trafic maritime totalisant 278 Mt (dont 230 Mt pour Anvers), plus de 15 % du transit de gaz en Europe, une position de leader dans le trafic de véhicules neufs, un rôle de premier plan en tant que plaque tournante pour le short sea (à Zeebrugge), une place de choix dans le breakbulk et la chimie en Europe (à Anvers).
Il est même affirmé qu’Antwerp-Bruges sera « le plus grand port à conteneurs en Europe » en volume, avec 157 Mt (139 Mt pour Anvers,18 Mt pour Zeebrugge en 2020), contre 152,9 Mt pour Rotterdam (en 2019). C’est vrai du point de vue de Zeebrugge qui comptabilise comme trafic conteneurisé tous les conteneurs sur châssis transportés en ro-ro par les nombreux rouliers qui desservent le port côtier belge. La part en lo-lo et par porte-conteneurs n’est pas dominante dans ce total.