Avec 1,8 Mt à fin septembre 2021, Bayonne voit ses flux progresser de 6 % par rapport à 2020. « Une belle performance », se félicite le directeur des ports à la CCI de Bayonne-Pays basque, Pascal Marty, « d’autant qu’en 2020 les trafics étaient restés stables par rapport à 2019. »
Pesant fin septembre plus de 600 000 t, le secteur de l’acier, impacté en 2020 par un ralentissement de l’activité dans les laminoirs bayonnais, a repris de l’élan en 2021. Pour l’un des deux acteurs clefs, Celsa, les imports de ferrailles ont été boostés de 18 % et les exports de billettes de 8 %. En parallèle, le trafic de brames d’acier de la société Laminoir des Landes a pris son envol. Alors que leur trafic maritime d’import notamment d’Ukraine était à 48 000 t l’an dernier, il gagne 148 % avec plus de 118 000 t réalisées. Leurs exports de tôles, entièrement par voie ferroviaire, eux, restent en revanche encore modestes. Si ces deux acteurs semblent avoir été épargnés par la pénurie d’acier, l’avenir paraît plus incertain. « Il y a en effet une inquiétude liée au coût de la ferraille et des brames, et ce alors que les prix de l’énergie montent pour ces entreprises nécessitant une forte consommation électrique pour leur process », commente Pascal Marty qui veut « rester très prudent ».
Flux dopés par l’attractivité du pays basque
Autre segment majeur à Bayonne avec quelque 40 % de la totalité des tonnages, les vracs agroalimentaires ont été marqués par la stabilité des flux des engrais (+ 2 %), très dynamiques en 2020 et qui transforment l’essai en 2021 avec 359 000 t à fin septembre. En revanche, la tendance est baissière sur le maïs, en repli de 27 %. « La mauvaise récolte de l’an dernier a en effet conduit à une perte de 90 000 t. Cependant, grâce à des conditions météos plus propices, la campagne à venir s’annonce meilleure. »
Initiées depuis 2016, les importations d’hydrocarbures raffinés poursuivent leur progression. Après avoir engrangé une croissance de 25 % en 2020, ce trafic gagne de nouveau près de 22 % (164 000 t à fin septembre). « Ce marché desservant les stations d’essence locales fonctionne bien et a été porté par la saison touristique dans le Pays basque cet été qui s’est traduit par une hausse de la consommation ». Le directeur du port se réjouit par ailleurs de l’évolution des volumes manutentionnés depuis le début de l’année par les grues publiques de la CCI. « Ce trafic atteint 36 % du trafic total alors qu’il ne représentait que 15 % en 2009. C’est encourageant et cela démontre que tous les investissements réalisés sur l’outillage étaient justifiés. »