Avec 4,5 Mt de marchandises manutentionnées sur ses quais de janvier à septembre, Port Réunion affiche une croissance de trafic de 19 % par rapport au cumul des trois premiers trimestres de 2020. L’activité, malgré une baisse de 29 % du nombre d’escales de navires, retrouve ainsi son niveau de 2019. En 2020, le tonnage du port avait certes diminué de 14 % au premier semestre mais de seulement 4 % sur l’ensemble de l’année, reflétant une belle dynamique au deuxième semestre.
Principale catégorie de marchandises du port ultramarin, puisqu’ils représentant 63 % des volumes, les conteneurs ont largement contribué à la récupération avec une hausse de 25 % en tonnage et de 16 % en unités (296 333 EVP). « Si la tendance se maintient, la prévision à fin d’année se situerait aux environs de 110 000 EVP pour le transbordement, proche du record absolu de 2019 (111 000 EVP) », indiquait à l’issue de sa réunion du 9 septembre le conseil de surveillance. « Sans nier les difficultés de la communauté portuaire dans le contexte instable du transport maritime, cet indicateur illustre une attractivité constante. Le flux important des conteneurs traduit par ailleurs l’effort mené par les compagnies maritimes pour enlever des vides et ainsi désaturer les terre-pleins. » Au cours du mois de septembre, ce trafic s’est néanmoins enrayé, se repliant de 10 % par rapport à septembre 2020. La mauvaise performance sanctionne surtout le transbordement, une des forces de La Réunion, qui chute de 39 % alors même que la période a été marquée par une hyperactivité pour évacuer les vides (+ 69 %).
10 M€ pour le reefer
À l’étroit dans sa configuration précédente, le terminal à conteneurs vient de récupérer une surface de 2 ha précédemment utilisée pour la construction des piles du viaduc de la nouvelle route du littoral. Une nouvelle grue mobile a aussi été mise en place début octobre, une cinquantaine de dockers ayant été formés à son exploitation pour la manutention de biomasse et de conteneurs. À cet investissement de 5 M€ vont s’ajouter deux nouveaux portiques à conteneurs, pour lesquels les rails du quai seront prolongés. Enfin, un investissement de 10 M€ a été décidé pour réaménager le terminal reefer afin de libérer de l’espace bord à quai et de faire passer le nombre de prises de 360 à 500. Le port compte en partie sur ces trafics pour doper l’activité en transbordement.
Parmi les autres trafics, on note une légère augmentation de 3 % des vracs solides (890 064 t) grâce à un gain de 4 % des importations de céréales et de 46 % de celles de clinker (152 000 t). Les importations de charbon (437 000 t) et les exportations de sucre (43 000 t) baissent respectivement de 8 % et 31 %. Les vracs liquides (657 000 t), tous à l’import, progressent de 13 %, surtout grâce au fuel lourd (180 000 t, + 41 %), au gazole (297 000 t, + 10 %) et à l’essence (79 000 t, + 17 %) tandis que kérosène et GPL sont en baisse. Le trafic roulier poursuit sa progression, avec 30 313 véhicules (+ 62 %).