La reprise des trafics tarde à se manifester en Martinique

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Le Grand port maritime de la Martinique avait fortement dévissé l’an dernier. La récupération des jauges n’en est que plus ardue. Le port des Antilles françaises n’enregistre qu’une progression mineure au cours des neuf premiers mois de l’année, avec en particulier une diminution des importations de pétrole brut.

Les 2,13 Mt de marchandises manutentionnées sur les différents sites portuaires de Fort-de-France au cours des trois premiers trimestres de cette année, soit à peine plus de 2 % de plus que pour la même période de l’an dernier, sont décevantes. Elles ne symbolisent pas la reprise attendue après une année 2020 marquée, comme partout ailleurs, par de fortes baisses de tonnage. Le port des Antilles paie sans doute les effets du virus qui s’attarde en Martinique où la situation sanitaire est soumise depuis l’été à de nouvelles restrictions de déplacements.

De toutes les catégories de marchandises, ce sont finalement les vracs solides (300 620 t) qui tirent le mieux leur épingle du jeu, avec une progression de 14 %: + 9 % pour les importations de céréales (39 905 t), + 2 % pour celles d’engrais (15 817 t) et + 54 % pour celles de clinker (127 291 t), qui avaient fortement baissé l’an dernier. Les importations de biomasse, en revanche, qui s’étaient maintenues en 2020, chutent de 10 % à 108 659 t.

Les marchandises diverses (1,14 Mt) progressent de 5 % sur les neuf premiers mois de l’année. Seul le fret roulier baisse de 2 % (65 778 t). L’évolution la plus notable est celle du transport de véhicules, en hausse de 36 % (17 902 t). Mais la plus importante en tonnage est celle des conteneurs (1,02 Mt, + 5 %). En volume, la progression de l’activité conteneurisée atteint 8 %, avec 128 878 EVP. Il faut noter l’augmentation de 10 % du nombre de conteneurs pleins (82 458 EVP) et celle de 9 % des exportations conteneurisées de bananes (11 200 EVP). Les conteneurs en transbordement, qui avaient très fortement souffert en 2020, ne sont pas encore sur une rampe de lancement, peinant à prendre leur envol avec une amélioration de 5 % (12 560 EVP).

Très sévèrement attaqué par le Covid

Sur le front des vracs liquides (689 380 t), le trafic a diminué de 6,4 % au cours des neuf premiers mois. Les faibles importations de pétrole brut (150 571 t), en baisse de près de 50 % par rapport à l’an dernier, n’y sont pas étrangères. La progression de 26 % des flux de produits raffinés (418 797 t) ne compense pas la perte des importations de brut.

Retour sur une année 2020 marquée par des baisses record de trafic. Après une très bonne année 2019, au cours de laquelle le port martiniquais avait manutentionné 3,21 Mt, les effets de la crise sanitaire ont frappé l’île de plein fouet. Au premier semestre 2020, le trafic a chuté de 18 %. La faible reprise constatée au deuxième semestre n’a pas permis un véritable rebond si bien que l’an dernier s’est soldé par un tonnage (2,7 Mt) en recul de 16 %. Seules les importations de biomasse (155 597 t) et d’engrais ont permis d’étoffer un peu les volumes par ailleurs en recul. Les importations d’hydrocarbures (693 000 t) avaient été alors particulièrement touchées, en concédant 21 %. Les conteneurs, tonnage phare pour le port (1,32 Mt, -14 %), ont dû céder 8 % (164 495 EVP) face à la sanction (– 48 %) du transbordement (15 523 EVP). Le trafic passagers est sorti complètement sinistré de cette année catastrophique qui s’est soldée par une chute de 71 % du nombre de passagers inter-îles. Les paquebots, dont les opérations ont été suspendues dès le premier confinement de mars 2020, n’ont pas repris depuis.

Trafics grands ports maritimes 2021

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