Jeux olympiques: le fluvial au rendez-vous de l’innovation logistique

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Serpent de mer du transport fluvial, l’utilisation de bateaux en logistique urbaine se développe enfin et devrait s’accélérer en région parisienne dans la perspective des Jeux olympiques. France Mobilités a retenu trois projets innovants parmi ceux qui avaient concouru à son appel d’offres.

Les JO 2024 ont mis la Seine au cœur de leur projet. Beaucoup d’épreuves se dérouleront en plein Paris, à proximité immédiate du fleuve. Certaines épreuves de natation se tiendront dans la Seine elle-même, au pied de la tour Eiffel. Enfin, le village olympique, en cours de construction, s’étendra sur les communes de Saint-Denis et de l’Île-Saint-Denis. Le chantier générera 500 000 t de déblais et Solideo, le maître d’ouvrage, s’est fixé l’objectif d’en évacuer la moitié par le fluvial. Les matériaux de construction devraient aussi utiliser le fleuve, la logistique des granulats étant très fluvialisée en Île-de-France.

Pour le reste de la logistique urbaine, en revanche, l’utilisation du fluvial pour massifier les flux vers le cœur des villes avant de parcourir le dernier kilomètre en petits véhicules peu polluants tient du serpent de mer. L’exemple de Franprix, dont les conteneurs parviennent par barges jusqu’au cœur de Paris, commence à dater et tarde à faire des émules. Les Jeux olympiques vont toutefois pousser certaines solutions innovantes.

Fludis, par exemple, effectue des livraisons dans Paris en vélo cargo à partir de deux entrepôts parisiens: l’un est à terre, quai d’Austerlitz, en vue de desservir l’Est parisien. L’autre est un bateau qui fait plusieurs escales le long des quais de l’Ouest de la capitale où il décharge ses vélos cargos. Principaux clients: le spécialiste des fournitures de bureau Lyreco et Paprec pour des flux retour de D3E.

Pousseur à l’hydrogène

Fludis a été lauréat de l’appel à projets de France Mobilités pour la logistique des Jeux. L’entreprise va donc construire une nouvelle barge, qui sera positionnée sur le canal Saint-Denis le temps des épreuves. « Il ne s’agit pas seulement d’une solution de transport mais d’un véritable entrepôt logistique itinérant », insiste Gilles Manuelle, président de Fludis. « Ce nouveau bateau s’inscrit dans une montée en puissance car il faisait partie de notre plan de développement. Les JO lui donnent un élan supplémentaire mais notre projet sera opérationnel avant et perdurera après car on ne finance pas un tel programme pour seulement quelques semaines d’activité. »

Autre projet retenu par France Mobilités: celui de Blue Line Logistics. Cette filiale du groupe fluvial et maritime Sogestran exploite de petites barges autodéchargeantes adaptées au transport en pontée de palettes, vélos cargos ou petites caisses mobiles. L’entreprise havraise a d’ailleurs développé son propre contenant adapté à la logistique urbaine, FlexiMalle, et propose de mettre à disposition trois bateaux, dont un à hydrogène, pour convoyer des matériaux de construction, avitailler des sites des JO ou encore évacuer des déchets.

XYT, enfin, qui a développé de petits véhicules de livraison urbaine électrique innovants (Cubes Pixel), a été retenu par France Mobilités et devrait s’associer pour le transport au logisticen FM Logistic et au cimentier Cemex. Ce dernier dispose de sa propre flotte fluviale et développe un projet de pousseur à hydrogène.

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