En avril, les exportations japonaises ont augmenté de 45 % vers les États-Unis et de 39,6 % vers l’Europe, soit la plus forte hausse depuis 1980. Deux des trois principaux produits échangés étaient des voitures et des pièces automobiles. Une bonne nouvelle pour les transporteurs de véhicules et les rouliers.
Selon le spécialiste des transactions de navires VesselsValue, l’intérêt pour les Pure car & truck carrier (PCTC) d’occasion est réel mais le volume des transactions est resté relativement faible en raison d’un manque d’offres. Le Perseus Liberty (6 400 CEU), âgé de 22 ans, a été acheté pour 13,8 M$ à la suite d’une contre-offre majorée pour repousser la concurrence.
En revanche, le marché a été secoué, début juin, par le prix de vente annoncé pour l’Asian King (6 400 CEU), relève Dan Nash, le responsable ro-ro chez VesselsValue. Le navire livré en 1998 par HHI s’est négocié à 20 M$. Un prix élevé par rapport au Perseus Liberty aux spécifications similaires.
Le Glovis Companion (6 340 CEU, février 2010) a été vendu par ses propriétaires norvégiens à des acheteurs coréens dans la fourchette basse des 30 M$. Les tarifs d’affrètement se sont en revanche durcis de mois en mois cette année.
Les prix pour un PCTC de 6 500 CEU, ces bêtes de somme de la flotte de transporteurs de véhicules, « ont augmenté de 54 % depuis janvier sur la base d’un affrètement de douze mois, commente VesselsValue. Les unités de taille moyenne ont suivi la même tendance. Un navire de 4 000 CEU était fixé entre 16 et 17 000 $/j début mai, soit une augmentation de 2 000 $/j par rapport à la moyenne d’avril. »
Les propriétaires de navires ont profité de la fermeté de la demande et de l’étroitesse de l’offre pour conclure des contrats à plus long terme à des taux journaliers plus élevés. Pourtant, la conjoncture ne s’y prête pas. La pénurie mondiale de micropuces limite les exportations maritimes. « Un faible carnet de commandes et une activité de démolition presque record en 2020 ont jeté les bases des conditions positives que nous observons aujourd’hui, sous l’effet d’une demande sous-jacente de voitures de la part de consommateurs dont la demande a longtemps été refoulée », explique l’analyste. La demande de fret augmente en effet régulièrement depuis août 2020 mais l’offre évolue dans une direction opposée, s’établissant à 373 navires en avril 2021.