Les mouvements dans les forces en présence sur le marché sont de nature à revoir les flux maritimes. Si la Chine présente un potentiel de croissance indéniable compte tenu d’un taux de motorisation encore faible, le pays entend surtout devenir leader dans la production de véhicules équipés de batteries zéro émission polluantes avec pour ambition de concentrer 20 % de ce marché à l’horizon 2025. Les véhicules 100 % électriques devront dominer dans les productions en 2035.
Aux États-Unis, le gouvernement incite à produire localement afin de réduire la dépendance du pays. Le deuxième défi américain porte également sur l’électrification des véhicules. Quelque 12,5 millions d’unités devraient y être produites en 2030.
En Europe, la stratégie consiste à faire reculer la part du véhicule individuel avec un impact spécifique sur l’industrie automobile allemande. La France, avec l’introduction des zones à faibles émissions (ZFE), entend développer les modes de transport alternatifs. « Le manque d’harmonisation entre les États européens constitue une fragilité », observe Jamel Taganza, vice-Président d’Inovev. Selon le spécialiste des bases de données de l’industrie automobile, le marché européen, devrait décliner à 18 millions d’unités d’ici 2030.
L’Europe est le premier exportateur de véhicules vers les États-Unis avec plus d’un million d’unités expédiées et 470 000 exportées vers la Chine. En Europe, les véhicules sont principalement importés de Turquie, du Japon et de Corée du Sud. Voitures connectées, autonomes, électriques, montée en puissance de l’auto partage et impact du télétravail vont radicalement transformer l’industrie automobile dans les années à venir et redistribuer les tonnes-km.
