Vent de face pour « Provence Grand Large »

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L’installation au large de Fos d’une ferme éolienne pilote a pris du plomb dans l’aile après la décision du 6 octobre 2020 de la cour administrative d’appel de Nantes. Le projet, qui doit générer des trafics au quai Gloria à Fos, pourrait être retardé de un à trois ans.

L’horizon des fermes commerciales, annoncées pour 2024, s’éloigne encore. Au moment où l’État accepte enfin de revoir sa programmation pluriannuelle de l’énergie en intégrant en 2022 des appels d’offres sur l’éolien flottant à la hauteur des besoins des industriels et des régions françaises, le projet de ferme pilote au large de Fos n’arrive décidément pas à émerger.

L’association de défense de l’environnement Nature et citoyenneté Crau Camargue Alpilles (Naccica), qui dénonce l’implantation de trois éoliennes sur la zone de Faraman à Port-Saint-Louis-du-Rhône « dans une zone reconnue pour la diversité et la richesse de son avifaune » a été entendue par la cour administrative d’appel de Nantes. La juridiction, statuant que l’autorisation préfectorale a été entachée de trois illégalités, demande à EDF Énergies Nouvelles de se mettre en conformité au regard du code de l’environnement dans un délai d’un an.

Le projet qui accusait déjà cinq ans de retard, subit un nouveau revers. Une décision rarissime, puisque sur les 23 décisions rendues jusque-là par la juridiction d’appel sur des recours similaires, tous avaient été rejetés. « Des comités de pilotage se tiennent régulièrement avec la Dreal, le sous-préfet d’Istres et les collectivités de façon à respecter le calendrier de la Cour. Le GPMM est actif sur ce dossier puisque les éoliennes pilotes seront assemblées sur le quai Gloria », explique le conseiller régional Philippe Maurizot, vice-président de la Commission Économie, Industrie, Innovation, Nouvelles Technologies et Numérique.

Fos, troisième gisement éolien européen

Les trois éoliennes, qui seront installées à 17 m des côtes par 100 m de fond, seront donc sur une plateforme à ligne tendue, identique à la technique de l’industrie pétrolière et gazière offshore. Les trois flotteurs conçus par SBM offshore devraient être fabriqués par Eiffage Métal, à Fos-sur-Mer, qui attend que le vent tourne enfin pour les projets en Méditerranée. Pour le GPMM qui se positionne de plus en plus comme un port producteur d’énergies et la Région Sud, qui se dit engagée dans la décarbonation du territoire, l’enjeu est de taille. « Nous voulons aménager des fermes commerciales éoliennes offshore et devenir leader en Méditerranée. Avec des vents forts et réguliers, Fos est le troisième gisement éolien d’Europe après le nord de l’Écosse et de l’Irlande », souligne Philippe Maurizot qui siège aux Conseils de surveillance du GPMM et de CNR.

Conventionnel, les grands projets

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