En 2019, les ports russes ont traité 5,32 MEVP, soit 5 % de plus qu’en 2018, selon les chiffres de Portstat de SeaNews. Les principales zones de croissance ont été la Baltique et l’Extrême-Orient, tandis que les volumes de la mer Noire sont restés pratiquement inchangés et ceux de la région arctique ont légèrement diminué.
Les conteneurs d’importation russes (pleins et vides) ont augmenté de 6 % pour atteindre 2,25 MEVP. À l’export, le volume est légèrement inférieur à 2,18 MEVP (+ 4 %). Avec 105 500 EVP, le nombre de boîtes de transbordement a connu une croissance significative de 8 % bien qu’encore faible.
Parmi les ports russes traitant plus de 5 000 EVP: Saint-Pétersbourg sur la Baltique (+ 4 %) est la principale porte d’entrée du pays, devant Vladivostok dans le Pacifique (+ 11 %) et Novorossiysk (+ 2 %) sur la mer Noire. Les plus fortes croissances reviennent à Kaliningrad (+ 16 %) et Mourmansk (+ 24 %). Ust-Luga est en perte de vitesse (– 10 %).
De janvier à juin 2020, les ports russes ont traité 2,6 MEVP, en légère baisse de 2 % par rapport au premier semestre de l’année dernière. Alors que les échanges avec l’Asie et la mer Noire ont continué à croître, les volumes de la Baltique ont diminué de manière substantielle. Les boîtes d’importation russes (pleines et vides) ont diminué de 5 % pour atteindre 1,08 MEVP, soit à peu près le même volume que les exportations (– 2 %). Avec 40 100 EVP, le nombre de conteneurs de transbordement est en baisse de 22 %. En revanche, les transports intérieurs ont augmenté de 9 %.
Saint-Pétersbourg (– 7 %), Kaliningrad (– 27 %), Mourmansk (– 16 %) et Ust-Luga (– 8 %) contrastent avec lesautres ports, qui se sont en fait assez bien comportés.
Une analyse portant sur dix ans d’évolution des ports russes montre clairement leur sensibilité à la conjoncture: le ralentissement économique consécutif à la crise financière de 2008 (Lehman Brothers), l’effondrement du prix du pétrole et les sanctions européennes et américaines en 2015 suite à l’annexion de la péninsule de Crimée.