Zeebrugge fait un bond en avant malgré le Covid-19

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À 25,1 Mt, Zeebrugge a enregistré le meilleur résultat semestriel de son histoire et parvient ainsi à poursuivre sur la lancée de l’exercice 2019. Cela s’explique d’abord par la très forte expansion des trafics gaziers, qui ont totalisé près de 8 Mt (+ 148 %). Les vracs liquides enregistrent de ce fait une hausse globale de 83 % à 8,8 Mt.

Les trafics conteneurisés (le port comptabilise tous les conteneurs, ro-ro et lo-lo) réalisent eux aussi une très belle performance, gagnant 14 % à 8,6 Mt et 11 % en unités, à 439 846 EVP. Dans ce secteur, le port belge sort progressivement d’un creux de plusieurs années. Les vracs solides contribuent à la hausse (+ 32 %), mais restent une activité relativement marginale, à 0,84 Mt. Même constat pour les diverses conventionnelles, qui chutent de 31 % à 0,33 Mt.

La crise du Covid-19 s’est principalement fait sentir dans le trafic roulier classique (hors conteneurs), qui ne dépasse pas les 6,5 Mt et perd ainsi 23 % par rapport au premier semestre 2019. Le trafic de voitures neuves affiche une baisse de 37 % et reste en-dessous du million de véhicules. Une reprise s’est toutefois dessinée en juin.

Une épidémie, quelle épidémie?

À la fin mars, Zeebrugge avait donné le ton. Il faisait 34 % de mieux que l’année dernière. Le covid-19 n’était alors pas encore passé par ses quais. Au contraire, il bouclait son premier trimestre avec un trafic de 14,38 Mt, en hausse de 34,3 % par rapport à la même période de 2019. Il le devait alors principalement à la croissance de 174 % de ses flux de GNL et au terminal de Fluxys en pleine expansion, qui lui ont permis d’enregistrer les 5,59 Mt.

Dans le conteneur, le belge faisait même mieux que son grand voisin. Avec 439 846 EVP, le conteneur était en hausse de 11,1 % par rapport au premier trimestre de 2019. Le grand terminal qu’exploite Cosco dans l’avant-port (153 200 EVP) affichait une hausse de 70 %. Et ce, malgré l’annulation par Ocean Alliance de six escales. La perte avait été largement compensée par les flux détournés de certains ports français, pris dans la tourmente des mouvements sociaux contre le projet de réforme des retraites. Le gestionnaire avait tablé, au début de l’année, sur un trafic annuel proche de 700 000 EVP, qu’il sera cependant difficile d’atteindre d’autant qu’Ocean Alliance a réduit durant le second trimestre sa capacité de 25 % sur la route Asie-Europe du Nord.

Néanmoins, si la crise ne condamne pas les services, Zeebrugge pourra compter sur le retour de CMA CGM et de Marfret avec un service axé sur l’Océanie, assuré à une fréquence bimensuelle. Finnlines, la compagnie finlandaise positionnée sur le short sea en Europe du Nord, charge désormais à Zeebrugge des cargaisons de papiers de Stora Enso pour Bilbao.

Il a certes perdu de la vitesse entre les deux premiers trimestres de cette année, mais sa trajectoire de croissance semestrielle reste exceptionnelle. Si la suite apporte le regain d’activité attendu dans le secteur roulier, le record annuel, qui date de 2010 avec 49,6 Mt, pourrait tomber.

Trafic

2019

45,8 Mt (+ 14,2 %)

1er semestre

25,1 Mt (+ 14,5 %)

Ports nord-européens

Port

Boutique
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