La Chine avait dopé le conteneur à Hambourg en 2019

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En 2019, on ne parlait pas encore de crise sanitaire ni de récession mondiale. En revanche, le ralentissement économique mondial frappait à la porte de la plupart des ports qui ont des intérêts commerciaux prépondérants avec la Chine. Ce qui est le cas de Hambourg. Mais l’an dernier, le port d’estuaire était surtout affairé à ses travaux d’élargissement et d’approfondissement du chenal d’accès sur l’Elbe qui va « simplifier les escales et permettre aux gros porte-conteneurs et vraquiers d’emporter 18 000 tonnes de marchandises en plus grâce au nouveau tirant d’eau », selon Hafen Hamburg Marketing (HHM), l’association qui représente la place portuaire.

La première phase, achevée en tout début de cette année, a permis d’élargir de 90 à 98 m l’espace de croisement des navires en amont du port et de créer une nouvelle zone d’attente à Brunsbüttel. En 2020 et 2021, une deuxième tranche de travaux consistera à élargir d’autant un tronçon de 3 km à l’entrée du port et à draguer le chenal de navigation sur l’Elbe.

Choc chinois

Coté quais, en fin d’année dernière, le port allemand s’affichait avec un trafic en hausse de 1,1 % comparé à 2018 pour atteindre 136,6 Mt. Le troisième port européen était alors dans la ligne de ses concurrents: Rotterdam et Anvers qui affichaient des croissances respectives de 0,1 et 1,3 %.

Les conteneurs, segment dominant pour le hub de la mer Baltique, étaient en hausse de 6,1 % (9,3 MEVP), représentant alors près de 70 % du volume global du port allemand.

La Chine est de très loin son premier marché, avec 28 % de son trafic conteneurisé en 2019, soit 2,6 MEVP (+ 1,7 %) en 2019. En tant que principal hub européen s’agissant des échanges avec le géant asiatique, Hambourg anticipait dès le début de cette année les répliques de la mise à l’arrêt de l’économie chinoise. Elles se sont concrétisées en mars. Sur 551 escales prévues, 26 ont alors été annulées. De fait, entre janvier et mars, le trafic de conteneurs s’est replié globalement de 6,6 % comparé au premier trimestre 2019 (2,2 MEV) et de 15 % avec la Chine (580 000 EVP).

Hambourg pouvait aussi s’inquiéter car il est concerné par plus de 200 services hebdomadaires empruntant les routes de la soie par le rail.

Cela touche du reste à un atout. Le port hanséatique est le premier en Europe pour les pré et post-acheminements ferroviaires. En 2019, il a enregistré une progression de 10,4 %, pour 2,7 MEVP transportés par rail depuis et vers l’hinterland.

Brême-Bremerhaven en difficulté

L’autre port allemand sort du premier semestre avec un tonnage en repli de 4,3 % avec 34,5 Mt. Représentant plus de 87 % du volume global, les marchandises diverses ont reculé de 2,1 %, pour atteindre 30 Mt. Parmi ces dernières, les conteneurs ont totalisé 26,4 Mt en volume (– 1,7 %) et 2,36 MEVP en unités (– 4,8 %). Côté roulier, le trafic d’automobiles a lourdement chuté de 36,3 % avec 695 000 véhicules traités. L’ensemble du segment vrac est en territoire négatif à – 18,2 %, alors qu’en 2019, il progressait de 6,8 % (9,2 Mt), porté par les liquides en hausse de plus de 50 % (2,1 Mt), tandis que les solides terminent fin juin sur un recul de 1,6 % (7,1 Mt).

En 2019, avec un trafic consolidé de 69,4 Mt, l’activité des ports allemands de Brême et de Bremerhaven s’était déjà repliée de 6,2 %.

Les diverses ont reculé de 7,9 % sous l’effet d’une réduction sensible des marchandises conteneurisées. En poids, ces dernières avaient totalisé l’an dernier 51,8 Mt. En nombre de boîtes, la baisse était encore plus marquée, de 11,4 %, soit 4,85 M EVP manutentionnés.

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