En pleine période estivale, les 22 et 23 juillet dernier, le président de Puertos del Estado, Francisco Toledo, a réuni, à Santander, les présidents des 28 autorités portuaires pour analyser une version préliminaire du « cadre stratégique » des ports espagnols. Cette réunion, qui devait avoir lieu initialement en mars, avait été reportée à cause de la pandémie. L’objectif de Puertos del Estados est d’approuver la version finale avant la fin de l’année.
Le document vise à définir leur profil futur « dans un contexte de transformation profonde avec des signes de rupture ». Seize « lignes stratégiques » ont été définies parmi lesquelles on retrouve la solidité financière, l’innovation, le développement durable, l’efficacité en matière d’inspections et de procédures administratives, la projection internationale, etc. Elles sont associées à 56 « objectifs généraux de gestion » qui feront l’objet d’évaluations régulières. « Ce qui ne s’évalue pas se dévalue », souligne Francisco Toledo.
Le document propose une réduction des droits portuaires de plus de 30 % en moyenne d’ici 2030. Il fixe également un objectif d’amélioration de l’efficacité de 25 % à la même date et de digitalisation complète en 2025. L’empreinte carbone des ports devrait être réduite de 50 % en 2030. Aucune modification de l’organisation du système portuaire n’est prévue. Une cession aux régions, demandée avec insistance par la Catalogne et le Pays basque, n’est pas à l’ordre du jour.