Le Pirée a pris la tête en Méditerranée en 2019

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Au cours des dix dernières années, Le Pirée a avancé à pas de géants pour gravir l’an dernier la première marche et devenir le tout premier port de Méditerranée en ce qui concerne le trafic de conteneurs. Le port grec a enregistré en 2019 un trafic de 5,65 MEVP sur ses trois quais, en hausse de 15,1 %, selon PPA, l’Autorité du port du Pirée, dont l’actionnaire majoritaire est, depuis 2016, le géant chinois du transport maritime Cosco.

Cette performance a eu plusieurs effets positifs immédiats sur un plan financier, à commencer par l’augmentation de la redevance de concession à l’État grec (5,4 M€ versés pour l’année 2019 contre 4,8 M€ en 2018) et des dividendes par action (+ 27 % en 2019).

Ainsi en 2019, le chiffre d’affaires a atteint 149,2 M€, en progression de 12,3 % par rapport à l’année précédente. Le résultat d’exploitation avant impôts a été de 47,6 M€, lui aussi en hausse de 12,5 %. Quant au résultat net, les 35,4 M€ enregistrés l’an dernier marquent une hausse de 27 %.

611,8 M€ d’investissements

« 2019 a été la meilleure année en termes de profit », s’était félicité l’ancien PDG du port démissionnaire en juillet dernier, Fu Chengqiu. Pour Cosco, Le Pirée reste sa porte d’entrée en Europe et un élément clé de sa stratégie des nouvelles routes de la soie.

En octobre 2019, le Comité grec de planification et développement des ports a approuvé le plan d’investissement proposé par PPA pour un montant global de 611,8 M€, à l’exception d’un quatrième terminal à conteneurs pourtant vivement souhaité par Cosco. Cependant début mai, le ministre du Transport maritime et des Îles, Ioannis Plakiotakis, est revenu sur les projets et les investissements engagés. « Les investissements chinois au Pirée sont stratégiques et peuvent aider l’économie locale et la société », a-t-il insisté. « C’est une opération gagnant-gagnant. Nous devons aller de l’avant comme cela a été prévu. Nous effectuons un retour à la normale [après les années de crise traversées par la Grèce, NDLR] et les investissements progressent doucement. »

Ioannis Plakiotakis est cependant revenu sur la construction controversée d’un nouveau terminal croisière dont le chantier est encore en cours. « Il est important de montrer une image de normalité durant cette période de crise, alors que l’économie mondiale est mise à l’épreuve. »

Cosco mise toujours sur la croisière

Cette extension du terminal croisière, qui représente un investissement de 103 M€, fait partie du plan que Cosco a souhaité mettre en œuvre. Mais le projet a fait l’objet de vives critiques concernant son impact sur l’environnement.

Les administrateurs du port ont répondu à la mi-mai à leurs détracteurs par un communiqué dans lequel ils rappellent le feu vert donné par les autorités grecques. Ils enfoncent le clou en soulignant que « le projet a été entièrement validé sur le plan environnemental ». Les études d’impact réalisées par l’Université d’Athènes à partir d’échantillons de sédiments prélevés dans la zone du projet ont montré que ces matériaux sont « inactifs et non dangereux » et pourront donc être rejetés en mer comme prévu.

Trafic

2019: 5,65 MEVP

(+ 15,1 %)

1er semestre

N.C

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