En 2019, les ports de l’archipel ont souffert des mêmes maux que leurs homologues coréens, à savoir la brouille entre les deux pays et le conflit commercial entre la Chine et les États-Unis. S’y sont ajoutées les perturbations dues au super typhon Hagibis en octobre. Le trafic conteneur annuel a donc décliné de 1,1 % à Nagoya, 1,2 % à Tokyo, 1,5 % à Yokohama, 2,5 % à Kobe. Seul Osaka a progressé de 2 %. Le volume total de marchandises a lui aussi reculé sous l’effet d’une baisse des importations de charbon (– 2,2 %), de GNL (– 6,7 %) et de minerai de fer (– 3,5 %).
Bien évidemment, le coronavirus a grandement impacté leur activité en cette année 2020. Tout d’abord dans les échanges avec la Chine, le trafic ayant par exemple en février dévissé de 25 % dans le port d’Osaka qui a de nombreux services sur cette destination. Puis le ralentissement économique mondial a engendré une chute des exportations de 15,4 % au premier semestre, le pire résultat depuis 2009.
Cela s’est traduit par un plongeon de 30,9 % pour les automobiles destinées à l’Amérique du Nord et au Sud-Est asiatique. Les exportations de produits chimiques, de machinerie et d’acier ont aussi souffert.
Par ailleurs, l’état d’urgence imposé dans le pays a freiné la consommation et les importations d’aliments, de textiles et de matériels électroniques, téléphones portables en tête. L’import-export de conteneurs était ainsi en repli de 6,3 % et de 4,7 % à Kobe et Osaka fin mai, de 11 % à Yokohama à la fin avril et de 15,2 % à Nagoya fin juin.
Le ministère des Transports n’en poursuit pas moins le développement de son système d’information et de réservation CONPAS (Container Fast Pass) pour les déposes et reprises par camions dans les terminaux conteneurs afin de les décongestionner. Des essais sont en cours à Yokohama et vont débuter à Kobe début 2021.