Toulon en piste pour trouver un successeur à DFDS

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La fin d’année 2019 a été marquée par un coup dur en raison du départ brutal de l’armement DFDS-UN Ro-Ro. Ce retrait au profit de Sète fait perdre à Toulon un flux annuel de 70 000 remorques, au moment où le port s’apprêtait à livrer la voie ferrée tant réclamée par l’opérateur.

« Nous avions investi sur Brégaillon 12 M€ entre 2015 et 2019 dans la rénovation de la voie ferrée et la remise en état des terre-pleins, des parkings et de l’accès au terminal. Nous sommes frustrés par le départ de cette ligne, mais fort heureusement, nous avons bénéficié des travaux d’extension de Monaco par Bouygues Travaux Publics. Ce chantier a représenté un flux de 780 000 t en 2019 contre 40 000 t habituellement », souligne Jérôme Giraud, directeur des ports de la Rade de Toulon à la CCI du Var.

Si Toulon perd 30 % de ses tonnages, 2019 s’est révélée exceptionnelle côté passagers avec 1,74 million de voyageurs et un bond de fréquentation de 10 %. Un succès que le directeur du port de Toulon explique notamment par le dynamisme de Corsica Ferries et son offre sur la Sicile et les Baléares venues étoffer les lignes sur la Corse. Quant à la croisière, après une année 2018 en berne, Toulon a redressé la barre en 2019 (+ 55 %) grâce au retour de Costa Croisières. Sur le plan financier, le port géré par la CCI a vu son chiffre d’affaires progresser de 10 % à 11,9 M€ dont plus de 50 % réinvestis.

Rebond ro-ro

Début 2020, les trafics étaient bien orientés tandis que se finalisaient le chantier de la voie ferrée et la reconversion de la parcelle de 1,5 ha exploitée par Bouygues TP en terminal roulier. En mars 2020, la pandémie et le confinement ont plongé le port dans « un coma artificiel » dont il se sort progressivement. « Nous avons accusé 95 % de pertes sur le ferry et la croisière entre mars et mai. Malheureusement, 2020 sera une année blanche pour la croisière. Quant aux ferries, la reprise s’est faite à une allure modérée puisque nous sommes passés de 7 à 8 rotations quotidiennes avant le Covid à un seul départ par jour, avec une capacité d’emport limitée à cent personnes pour les personnels soignants et passagers sous attestation. En juillet et août, nous avons malgré tout réalisé une belle saison, même si la fréquentation a baissé de 20 % comparé à l’été 2019. » En cumul depuis janvier, le nombre de passagers voyageant sur les ferries a chuté de 46 %. Sur l’arrière-saison, Jérôme Giraud reconnaît naviguer à vue.

Une certitude cependant pour le directeur du port: fixer à Brégaillon une ligne régulière ro-ro.

« Après des escales tests de rouliers fin 2019 avec les logisticiens français des constructeurs automobiles (Fiat, Citroën, Peugeot, Dacia, Hyundai…), notre objectif est d’installer une rotation hebdomadaire », assure, confiant, le directeur des ports. Des véhicules qui, une fois débarqués, pourraient être acheminés en France par le rail.

Trafic

2019: 1,93 Mt

(+ 16,1 %)

1er semestre 2020

276 000 t (– 78,2 %)

France

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