À l’issue du premier semestre, les chiffres de l’activité du port de commerce de Saint-Malo font apparaître une baisse importante des tonnages manutentionnés, qui passent de 597 243 t au premier semestre 2019 alors que l’année s’affichait à la hausse, à 425 600 t au 30 juin de cette année.
Ce recul est quasi général et se retrouve sur l’ensemble des trafics. Cependant, certains s’en sortent mieux, comme les produits chimiques organiques qui gagnent 21 000 t à 64 279 t et les huiles, tourteaux et produits gras qui sont en augmentation de 11 000 t à 112 865 t.
Plusieurs postes sont en difficulté. Ainsi en est-il des marchandises diverses qui, avec 32 281 t, perdent 54 000 t par rapport à la même période de l’année précédente. Les produits du travail du bois diminuent pratiquement de moitié, passant de 41 552 à 21 279 t. Le sel quant à lui tombe de 48 000 t à 30 757 t. L’hiver particulièrement clément a notamment vu les opérations de sablage des routes diminuer.
Les problèmes sociaux rencontrés dans le port malouin depuis le mois de juin ont également contribué à la situation. La société Saint-Malo Manutention, unique entreprise employant les 34 dockers du port, a été placée en liquidation judiciaire à la mi-juin par le tribunal de commerce de Saint-Brieuc. Son activité a été mise à l’arrêt. S’en sont suivis divers mouvements de protestation des dockers se retrouvant brutalement sans activité.
Le transport de passagers vers les îles anglo-normandes a été fortement impacté par la crise sanitaire. Brittany Ferries a ensuite fait l’objet de la vindicte des dockers, ceux-ci contraignant l’un de ses ferries à se dérouter vers Cherbourg. Les escales mises en place par l’armement Ponant ont apporté une petite bouffée d’oxygène mais n’ont pas suffi pour maintenir l’activité.
Trafic
2019: 1,26 Mt
(– 1,6 %)
1er semestre 2020:
425 600 t (– 28,7 %)