En 2019, 187 427 t de marchandises ont été comptabilisées sur le port de Nice, soit une augmentation de 5 % par rapport à 2018. L’activité a été portée par les travaux d’extension de l’État monégasque qui ont généré une hausse de 17 % du nombre de mouvements de cargo et barges en 2019 (570 opérations). Le 20 juin a eu lieu l’escale de la dernière barge.
Quant au trafic de ciment, fret historique de Nice, il se résume aux escales de cimentiers desservant la Corse et le port ligure d’Imperia où se trouve un dépôt de Vicat. « S’agissant des marchandises, Nice a bien marché en 2019. En revanche, l’activité ferries a fortement chuté », résume Jean-Marc Bérard, directeur des ports à la CCI Nice-Côte d’Azur.
2019 a été marquée à la fois par l’arrêt définitif des liaisons Nice-Bastia par Moby Lines en janvier et par la réduction de voilure de Corsica Ferries. Cela s’est matérialisé par une chute brutale de 55 % des rotations (604), avec comme conséquence un recul de 39 % du nombre de passagers (415 517) et de 37 % du nombre de véhicules (145 714).
« Nous avons néanmoins compensé la baisse et maintenu notre capacité d’autofinancement en hausse de 2 M€ en 2018. Nous avons procédé à des restrictions budgétaires et engagé des actions commerciales pour développer le fret et le yachting puisque nous avions davantage de quais disponibles pour les opérations d’avitaillement », précise Jean-Marc Bérard. Une activité qui bénéficie également au pilotage.
75 % d’escales en moins
« Le yachting représente la moitié des opérations sur le port de Nice. Nous gérons les mouillages de plus en plus restrictifs avec la réglementation en vigueur pour préserver les posidonies », précise Nicolas Plumion. Il se dit extrêmement préoccupé par le sort de la station de pilotage de Nice, dont il est président, en 2020. La suspension des lignes passagers en mars – ferries et croisières – en raison de la pandémie a entraîné une chute de 75 % du nombre d’escales et de 80 % du chiffre d’affaires. Nice a été le dernier port du sud de la France à reprendre ses rotations de ferries le 11 juillet.
Quant aux croisières, le redémarrage timide a eu lieu le 1er juillet avec la compagnie du Ponant faisant de Nice le port tête de ligne du Lyrial pour une croisière de huit jours à la découverte de la corse « sauvage et secrète ». CroisiEurope propose également un tour de Corse au départ de Nice à bord de la Belle des Océans. « Le redémarrage s’est fait dans des conditions sanitaires extrêmement strictes, les passagers sont plus en sécurité ici qu’au CHU », assure Jean-Marc Bérard.
La situation aujourd’hui est telle que le directeur a pris la décision de reporter les investissements supérieurs à 1 M€. L’électrification des quais pourrait donc attendre, même si Nice Côte d’Azur a confié à Setec une étude sur le sujet.
Trafic
2019: 2019: 187 427 (+ 8,5 %)
1er semestre 2020 121 793 t (+ 17 %)