Nantes Saint-Nazaire fait de la résistance

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Parmi les grands ports maritimes français, Nantes Saint-Nazaire Port s’en sort plutôt mieux que ses homologues, en partie en raison de ses trafics diversifiés.

Le port de la façade ouest sort d’un premier semestre à la conjoncture inédite avec une baisse d’activité limitée à 2-3 %. Nantes n’échappe pas à la double crise qu’ont connue les ports français dans leur ensemble: les mouvements sociaux en lien avec le projet de réforme des retraites, vécus sévèrement à Nantes, et le choc violent résultant de la crise sanitaire à partir de la mi-mars. Nantes n’échappe pas non plus à l’impact direct sur l’activité du terminal roulier qui a été quasiment à l’arrêt durant deux mois en raison des restrictions imposées par le confinement. Une reprise s’est toutefois amorcée à partir de juin.

L’impact a également été négatif sur le pétrole avec la raffinerie de Donges fonctionnant au ralenti. Enfin, l’activité conteneurs a été très fortement secouée, volatile et cyclothymique. Certaines semaines se sont traduites par une absence totale de trafic tandis que d’autres ont été marquées par des phénomènes de forte cadence conduisant à des records.

A contrario, les trafics dans lesquels il excelle n’ont pas déçu. Leader français dans le GNL grâce au terminal méthanier d’Elengy à Montoir-de-Bretagne, Nantes Saint-Nazaire profite incontestablement du surcroît d’activité généré par sa position de station-service de transbordement.

Numéro un français également pour l’alimentation animale, le port a bénéficié des importations de protéines, en provenance notamment du Brésil, pour l’industrie agroalimentaire française.

Aussi, en miroir de la très bonne campagne céréalière, les vracs liés à ce trafic ont enregistré un fort courant à l’export à destination du Portugal et des pays du Maghreb.

Année déficitaire en perspective

Le second semestre 2020 pourrait être plus difficile pour le cinquième port français. Des incertitudes liées au ralentissement économique mondial augurent de baisses d’activité plus importantes qu’au cours du premier semestre. Selon Olivier Trétout, le président du directoire du GPM, « la baisse pour l’ensemble de l’année pourrait se situer entre 5 et 10 %. Nous nous attendons donc à un trafic inférieur ou proche de 30 Mt. Nous pouvons néanmoins compter sur les effets du plan de relance que nous avons mis en place en début d’année [pour un coût compris entre 1,5 et 2 M€, NDLR] pour limiter cette érosion ».

Pour autant, les investissements prévus ne sont pas remis en question. Ainsi, le démarrage des travaux pour ce qui constituera la future plateforme d’assemblage d’éoliennes géantes sur 7 ha a bien démarré près de la forme Joubert. Toujours dans cette optique, le port a récemment passé commande de deux grues de forte capacité (200 et 150 t). Elles seront livrées d’ici la fin de l’année, l’investissement s’élevant à un peu plus de 8 M€.

Trafic

2019 30,7 Mt (– 5,53 %)

1er semestre 2020 N.C

France

Port

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