Des hauts et des bas pour la Martinique

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Faste. En 2019, le Grand port maritime de la Martinique a signé le troisième meilleur millésime de son histoire avec un trafic total de 3,21 Mt, en hausse de 5 % par rapport à 2018. Le trafic conteneurisé a atteint un pic à 178 277 EVP, soit 3,3 % de plus, où le précédent record avait déjà été battu. Avec 1,17 Mt, il s’agit du troisième meilleur score du port pour le tonnage des conteneurs, après 2018 et 2014. Le trafic roulier (98 087 t, + 2,9 %) a progressé surtout grâce au fret ro-ro inter-îles. Le transport de véhicules est certes en retrait de 4,8 %, mais l’ensemble des marchandises diverses atteint 1,72 Mt.

Les vracs liquides (1,11 Mt, + 1,8 %) progressent uniquement grâce aux importations de pétrole brut (452 914 t, + 18 %). La raffinerie SARA du Lamentin a reçu un tanker de plus qu’en 2018, mais les volumes restent bien en deçà des niveaux historiques, les importations de brut ayant fréquemment atteint 1,5 Mt. Les transports de produits pétroliers (508 647 t) diminuent de 9 %, tant à l’import pour les produits semi-raffinés qu’à l’export pour les produits raffinés à destination de la Guyane et de la Guadeloupe. En effet, la SARA approvisionne de plus en plus ses dépôts dans ces départements depuis d’autres origines. Les importations de fioul pour la centrale électrique restent quant à elles inchangées, à 149 498 t. Une stabilité surprenante « compte-tenu de la montée en puissance de la biomasse pour l’usine du Galion (50 MW), qui est censée produire 15 % de l’électricité martiniquaise, et de la mise en service des méga-éoliennes de Grand Rivière », précise le port.

Avec 337 703 t et un remarquable + 49 %, les vracs solides ont été le trafic vedette de 2019. Cette évolution s’explique par la hausse de 18 % des importations de clinker (144 600 t) et surtout par le doublement de celles de biomasse (153 948 t).

Transbordement en baisse de 43 %

Le premier semestre 2020 n’est pas du même acabit. Les tonnages ont dévissé de 18 % à 1,3 Mt. Aucune catégorie de marchandises n’est épargnée: – 19 % pour les vracs liquides, – 15 % pour les vracs solides et – 17,5 % pour les diverses. Parmi les vracs pétroliers, seules les importations de fioul pour la centrale électrique maintiennent leur niveau du premier semestre 2019. Celles de brut, pourtant en hausse de 8 % de janvier à mars, accusent ensuite une telle chute que leurs volumes sur l’ensemble du premier semestre se replient de 28 %, tandis que les transports de produits pétroliers diminuent de 16 %, malgré la légère hausse des sorties de produits raffinés. Sur les vracs solides, les importations de biomasse se maintiennent, contrairement aux céréales (– 5 %) et au clinker (– 32 %).

Du côté des marchandises diverses, les importations de véhicules ont chuté de 30 % sur l’ensemble du semestre. Le fret roulier inter-îles diminue de 14 %. Le trafic conteneurisé, qui avait bien résisté en mars et avril grâce aux vides, et même progressé de 2,4 % par rapport à 2019 sur le premier trimestre (40 003 EVP), passe ensuite en territoire négatif (– 13 %) avec 76 064 EVP. En cause, le transbordement (– 43 %, 6 574 EVP) auquel est imputable la moitié de la perte du segment.

Trafic

2019

3,21 Mt (+ 5 %)

1er semestre 2020

1,31 Mt (– 18 %)

France

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