À fin juillet 2020, avec un trafic global de 1,32 Mt, Bayonne est à l’équilibre par rapport à 2019. « Nous avons été inquiets durant les mois sans activité de janvier et février où les trafics d’engrais ont habituellement lieu. Ils ont cependant été rattrapés les mois suivants et enregistrent même une augmentation de 21 % à fin juillet avec 310 000 t réceptionnées », constate George Strullu, vice-Président de la Chambre de commerce et d’industrie Bayonne Pays Basque en charge des ports. Représentant environ 400 000 t annuelles, le trafic d’engrais constitue le volume le plus important à l’import. En 2019, les entrées de ces différents engrais (urée, DAP/MAP, phosphates…) avaient régressé de 9 % (– 40 000 t).
Dominante à Bayonne, la filière des produits sidérurgiques, qui représente un tiers des volumes traités, avait réussi en 2019 à booster de 9 % ses entrées (ferrailles, brames d’acier) et de 7 % ses sorties de billettes et brames d’acier. En 2020 cependant, la tendance est au repli (– 15 %) avec 380 000 t enregistrées à fin juillet. La construction par Celsa d’un nouveau laminoir, qui devrait être opérationnel à la fin du 1er semestre 2021, ont pu perturber l’activité de l’industriel qui reste cependant une source future de trafics. « Les perspectives de grands chantiers, par exemple liés à la tenue des JO en France, pourraient accroître les besoins en acier et générer du trafic maritime », estime Georges Strullu.
Hydrocarbures en hausse
Port exportateur de céréales, Bayonne enregistre une bonne tenue des volumes sur ce premier semestre 2020, avec une hausse de 14 % pour 235 000 t traitées.
Les imports d’hydrocarbures raffinés étaient en hausse de 27 % à fin juillet pour atteindre les 100 000 t, grâce notamment à la consommation des touristes dans l’été. Ces trafics, lancés seulement depuis 2016 par Enens à Bayonne via le site d’Alkion pour approvisionner les grandes surfaces locales, avaient représenté 120 000 t en 2019.
Les flux de produits chimiques continuent leur décrue amorcée en 2019. « Sur 2020, seules 15 000 t ont été expédiées au lieu de 40 000 t habituellement. On doit cette régression notamment à de nouveaux marchés au niveau local pour le bioéthanol », décrypte Georges Strullu.
Sur 2019 et 2020, le transport maritime de produits forestiers (grumes exotiques, écorces…) semble prendre son envol. L’an dernier, ce trafic, réparti à égalité entre imports et exports, avait doublé et portait sur 60 000 t. La tendance se confirme en 2020 avec l’escale, fin mai, d’un premier navire venu charger 3 000 m3 de bois sciés à destination de Dakar. Ce nouveau trafic devrait se poursuivre au rythme d’un navire mensuel.
Trafic
2019: 2,28 Mt
(– 2,9 %)
À fin juillet 2020
1,32 Mt (0 %)