Un exploitant privé pour la future plateforme ferroviaire

Située au cœur de la zone portuaire, connectée au réseau ferré (Sète compte 42 km de faisceaux ferroviaires), la nouvelle plateforme intermodale permettra d’augmenter le nombre de remorques utilisant le rail. Prévue d’ici la fin de l’année pour un investissement de 10 M€, elle sera aménagée entre le quai H et le bassin Colbert, sur un terrain actuellement dédié à du stockage. L’exploitation va être confiée à un opérateur privé. Élément-clé du cahier des charges, le port exige la technologie de wagons pivotants. « Nous sommes aujourd’hui limités par les wagons préhensibles, qui excluent une partie des transporteurs, décrypte Arnaud Rieutort. Nous recherchons un système polyvalent et rapide. Dans le ferroviaire, les charges fixes sont très importantes. Un système pivotant permettra d’augmenter les volumes. » Des opérateurs comme Lohr et CargoBeamer sont sur les rangs. Les offres ont été remises. Le choix de l’opérateur devrait être rendu public dans le courant de ce premier semestre. Il lui incombera de réserver des sillons auprès de SNCF Réseau. L’objectif sera de passer rapidement à quatre allers-retours par semaine en connexion avec Calais, puis six par semaine. Ce ne sera pas un coup d’essai pour Sète. En effet, le transporteur turc Ekol Logistics opère déjà depuis trois ans sur l’actuelle plateforme ferroviaire. En provenance du port d’Izmir, les remorques empruntent le rail pour une partie d’entre elles afin de rejoindre Bettembourg ou Noisy-le-Sec.