Valence: Voie libre pour MSC?

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Une épine a surgi au dernier moment dans le dossier de la construction et de l’exploitation du 4e terminal à conteneurs du port espagnol, dont le processus court depuis plusieurs mois.

L’Autorité portuaire de Valence (APV) avait indiqué, le 8 mai, qu’une seule offre avait été déposée. L’ouverture des plis fin mai avait levé le voile sur la proposition de MSC via sa filiale Til. Cette proposition porte sur 136 ha (et 1,97 km de ligne de quai), soit la totalité de la superficie offerte par l’APV dans l’appel d’offres. L’opérateur portuaire suisse s’engage à investir 1,01 Md€ en plusieurs phases: 222 M€ dès 2022, date à laquelle l’infrastructure de base, un chantier de 400 M€ à la charge de l’APV, devra être achevée, puis 181 M€ en 2023, 390 M€ en 2024, 124 M€ en 2025 et 91 M€ en 2026. Selon les plans de MSC, la première phase, prévue pour durer 28 mois, doit permettre de réaliser une ligne de quai de 1,1 km. Si le calendrier est respecté, le premier navire devrait être accueilli en 2025 et l’armateur annonce un trafic de 3,93 MEVP lors de la 4e année d’exploitation.

Le 27 septembre dernier, le conseil d’administration de l’APV a approuvé le rapport d’évaluation qui recommandait la sélection de Til. Cette décision ouvre la voie au processus devant conduire à l’adjudication formelle. Selon le président de l’APV, Aurelio Martinez, ce projet comporte « un haut degré d’automatisation », tel que stipulé dans l’appel d’offres.

Lors de la réunion du conseil d’administration, le maire de Valence, Joan Ribó, a émis le seul vote négatif. S’il affirme publiquement soutenir le projet, il n’en demande pas moins la réalisation d’une nouvelle étude d’impact sur l’environnement, estimant que la première, réalisée en 2007, n’est plus d’actualité. La conseillère du gouvernement régional en charge de l’écologie, Mireia Mollà, qui appartient au même parti politique que le maire (le parti nationaliste de gauche) a envoyé dans ce sens, en août, un courrier à la ministre de la Transition écologique, Teresa Ribera.

L’APV estime que l’étude de 2007 est toujours valable, un point de vue partagé par le ministère de l’Équipement qui n’est cependant pas en charge de cette procédure. En Espagne, les études d’impact sur l’environnement sont longues et complexes. Une nouvelle étude reporterait le démarrage du projet de MSC de plusieurs années. L’APV entend poursuivre la procédure en cours et l’adjudication pourrait intervenir d’ici la fin de l’année. L’enjeu est considérable pour un port de 5,2 MEVP qui se trouve au coude à coude avec Le Pirée pour le leadership du trafic de conteneurs en Méditerranée.

Tribune libre

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