Comme la plupart des grands ports européens, Anvers se dit résolument engagé dans la course aux réductions de ses émissions d’oxydes d’azote et de dioxyde de soufre. La connexion électrique à quai fait partie du bouquet « vert » du port scaldien. Une quarantaine de bornes électriques ont été installées à certains endroits de l’arrière-port pour alimenter les remorqueurs, navires et paquebots fluviaux. Mais les développements se limitent à ces seules catégories de navires. Là où se trouvent les postes d’alimentation et où accostent les unités fluviales l’embranchement s’impose, mais sans obligations, car il n’y a pas encore de règlement bien défini. Toutefois, les nouvelles unités fluviales sont désormais équipées de générateurs, plus puissants, très performants, de sorte que les besoins sont plus limités. Reste la question du coût. Pour l’opérateur fluvial, est-il plus intéressant d’acheter le courant de quai livré par le port, où de s’en remettre à son propre générateur? Soit le moteur est arrêté et partant, c’est le courant de quai, soit le générateur doit intervenir pour d’autres fonctions, comme par exemple l’utilisation des pompes, la grue de bord, les panneaux de cale. Quant au prix de la fourniture, il se situe au niveau de 0,25 euros par kW/h.
Tributaire des éoliennes
Pour les navires de mer, des études sont en cours. Les grands terminaux à conteneurs ne sont pas encore concernés, d’autant moins que les navires ne disposent pas des équipements nécessaires. Il en est de même pour les installations traitant des trafics conventionnels. Dans le cas d’Anvers, le dossier reste tributaire des avancées du champ d’éoliennes, qui doivent contribuer à la fourniture d’électricité à quai.
Gand et Zeebrugge s’adaptent également. Pour le premier, des postes de livraison sont installés au bassin Siffer, essentiellement pour le fluvial. Il est toutefois question d’implanter des points de connexion au terminal Mercator, où accostent les rouliers de DFDS.
À Zeebrugge, le terminal ro-ro de PSA dans l’avant-port est à même de livrer du courant à des navires assurant le trafic de Stora Enso. Le groupe papetier finno-suédois a partie, sur l’alimentation électrique à terre, des partenaires pionniers de Göteborg avec les compagnies maritimes Wagenborg et Cobelfret dans les années 2000. Il n’y a encore rien de prévu pour le grand terminal à conteneurs de CoscoSP.