Un port flottant en eaux profondes, la grande promesse

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La Guyane aura son port en eau profonde, avec 13 à 15 m de tirant d’eau. C’est ce que promet la plaquette du projet POMU, pour « plateforme offshore multi-usages », présenté pour la première fois le 11 décembre 2014. L’horizon est néanmoins lointain. C’est du moins sur ce scénario que le Grand Port maritime de la Guyane« a décidé de se pencher en menant une réflexion stratégique partagée sur le développement portuaire à long terme de notre région ». Ambition: prendre le leadership de la desserte portuaire et maritime sur le plateau des Guyanes. En se dotant d’un port en eaux profondes, tout flottant et au large qu’il soit, le GPM caresse l’espoir de faire de la Guyane un véritable hub maritime européen au nord de l’Amérique latine pour le transport de conteneurs (positionné sur une trajectoire entre le canal de Panama, le Nord de l’Amérique du Sud et l’Afrique de l’Ouest) et/ou pour des activités de production pétrolière (desserte logistique des puits de l’ensemble de la zone au large du Plateau des Guyanes).

Quand le projet a été présenté, il s’agissait alors de répondre aux enjeux économiques du canal de Panama élargi et de la construction du canal du Nicaragua, de capitaliser sur les activités offshore liées aux retombées logistiques de l’exploitation pétrolière. Et ce, en étant en phase avec la stratégie nationale de valorisation des richesses maritimes (aquaculture, énergies renouvelables,.. ), d’économie circulaire, et avec la stratégie européenne « Croissance bleue ».

Parmi les activités envisageables, outre le hub conteneurs et le terminal ro-ro, il est question de supports offshore, de points d’appui aux navires et de services aux fermes d’énergie marine et aquacoles offshore.

La réalisation annoncée de la POMU s’effectuerait en 2 phases dont une première pour la concrétisation d’un hub conteneur offshore de 9 ha pour traiter 100 000 EVP par an (avec une escale de porte-conteneurs de 6 000 a` 12 000 EVP par semaine et trois escales de feeders, de 500 a` 2 000 EVP par semaine pour desservir le plateau des Guyanes) et la réalisation d’un terminal de soutien logistique pétrolière de 2 ha. Le projet ambitieux n’est pas sans poser quelques problématiques réglementaires (implantation de la plateforme dans la ZEE), technologiques (génie civil et génie maritime), économiques (impacts, revenus, financement, identification des clients…) et environnementales… Reste le coût, pour le moins dissuasif: plus d’1 Md€.

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