Les débuts du ro-ro à Saint-Pierre

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Vous avez été mandaté par la Collectivité territoriale de Saint-Pierre-et-Miquelon pour structurer une offre ro-ro. En quoi consistait votre mission?

Éric Slominski: Je suis le conseiller en transport et exploitation maritime et la mission qui m’a été confiée dans un premier temps était de mettre en place un service d’exploitation de ro-ro. L’objectif a été atteint. Ma mission s’est étoffée puisque je suis devenu le conseiller du président de la collectivité territoriale pour structurer l’exploitation des ro-ro ainsi que l’activité portuaire sur Saint-Pierre-et-Miquelon. Le président m’a aussi demandé de le conseiller sur les structures portuaires qui seraient nécessaires à mettre en œuvre pour implanter des lignes ro-ro de façon pérenne avec Fortune (Terre-Neuve, Canada). Il s’agissait de conseiller la collectivité sur la configuration des quais de façon à opérer deux navires correctement. Le dossier SPM ferries fut extrêmement complexe. Malgré les annonces qui ont été faites par la ministre de l’Outre-mer (une référence à un discours d’Annick Girardin, rejetant en bloc le projet portuaire de Saint-Pierre, NDLR), le projet est fiable et ne peut que désenclaver et développer l’archipel. Nous développerons l’outil de travail avec nos moyens. Nous sommes motivés, donc nous réussirons.

Quelle est la capacité de ces lignes?

E.S.: SPM ferries gère deux navires de type ropax NGV, le Suroît et le Nordet, ainsi qu’un navire a` passagers, le Jeune France, sur la ligne Saint-Pierre-Langlade (presqu’île dans l’archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon). Construits par les chantiers Damen, ces deux ropax ont une capacité de 18 véhicules de tourisme ou 90 mètres linéaires repartis sur trois files. Ils sont conçus aussi, selon les besoins, pour arrimer soit deux engins de transports roulants de 50 t chacun, soit trois engins roulants de 35 t chacun. La place restante peut être comblée par des véhicules de tourisme ou accolage. Ils peuvent transporter jusqu’à 188 passagers. Ils sont exploités sur les lignes Saint-Pierre/Miquelon, Saint-Pierre/Fortune (Terre-neuve, Canada) et une triangulaire Saint-Pierre/Fortune/Miquelon et vice-versa. La ligne Saint-Pierre/Miquelon est ouverte au transport de fret roulant et de véhicules passagers et accolages. Sur Saint-Pierre malheureusement, on ne peut pas exploiter deux navires en simultané. Et il n’y a qu’un poste a` quai ro-ro pour deux navires. Cela pénalise le développement de l’archipel, mais ce sont les choix du gouvernement.

La situation est-elle plus simple à Fortune?

E.S.: Sur Fortune, mon intervention est de conseiller la collectivité et le président sur la configuration que doivent avoir les quais pour travailler les deux navires correctement. J’ai du modifier les premiers plans du port et de la rampe qui ne correspondaient pas aux besoins. Ma mission était d’étudier les nouveaux plans et les données qui nous sont envoyés par un bureau d’études. Je dois ensuite valider ou pas avec la direction mais pour le moment je n’ai rien validé car cela ne me convient pas. Et ensuite, je tiens le président et les vice-présidents au courant de l’évolution du dossier. Je suis le conseiller en transport et exploitation maritime de la collectivité et du président.

Quel est le bilan de ces lignes?

E.S.: L’exploitation des navires en fret a débuté le 1er juin 2019 sur Miquelon. En mai 2020, nous aurons des chiffres interprétables après une année complète d’exploitation. En ce qui concerne les huit premiers mois de l’année en cours, nous avons transporté 21 425 passagers sur Miquelon, 17 261 sur Fortune et 8 446 sur Langlade. 1 902 véhicules ont été enregistrés sur Miquelon, Fortune n’étant pas encore en activité ro-ro.

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