L’immense hangar de 10 600 m2 de surface au sol, dont 1 800 dédiés au couloir de chargement, le reste au stockage, se dresse entre l’anse Saint-Marc et le quai Lombard. Dans les cases s’amoncellent des tourteaux qui forment de véritables monuments. L’impression est renforcée par la lumière qui tombe des trouées de la toiture et donne aux tourteaux des couleurs recouvrant toute une gamme de jaunes et d’orangés. Le hangar a été construit en partenariat entre EVA, Établissement vraquier de l’Atlantique, et Sol Team, importateur de matières premières, le premier en France sur le créneau de l’alimentation animale. EVA travaille pour Sol Team en prestataire de services, s’occupant du déchargement, du stockage et de la livraison de ces matières premières. L’organisation du hangar a été conçue de manière à éviter tout risque de contamination entre les différentes cellules de stockage. Le couloir de chargement permet à un camion d’accéder à la matière première qu’il vient chercher, sans avoir à transiter par les autres marchandises, sans possibilité d’y laisser des impuretés, des bactéries… À sa sortie, le couloir de chargement est équipé d’un pont-bascule intégré. Le bâchage des camions se fait à l’intérieur du bâtiment, évitant ainsi toute perte de produit et l’envol de poussières. « C’est aussi un gain de temps pour la logistique », observe Francis Grimaud, directeur d’EVA. « Après le chargement, le camion passe sur la bascule et tous les papiers concernant le chargement sont remis au chauffeur. »
De 7 000 à 20 000 t
Le bâtiment dispose de trois cellules de stockage d’une capacité de 15 000 t chacune. Les cloisons qui les séparent évitent là aussi tout risque de contamination. Deux des trois cellules peuvent être fusionnées de façon à y conserver jusqu’à 35 000 t d’une même marchandise. Pour les lots plus petits, EVA dispose sur le port d’autres unités de stockage, avec cinq magasins dont les capacités vont de 7 000 à 20 000 t. Ce qui porte sa capacité totale à 100 000 t. Les cellules du nouveau hangar sont équipées de sondes thermiques installées sur toute la hauteur du tas. Alors qu’avant, les vérifications étaient faites manuellement, ces sondes transmettent désormais les températures en temps réel au réseau informatique. « Cela nous permet de contrôler tout risque d’échauffement et ce qui en découlerait, perte de qualité des marchandises, risque pour la sécurité. » Les normes sont en effet encore plus drastiques pour l’alimentation animale que pour l’alimentation humaine. Un suivi est également assuré par des caméras. Enfin, le bâtiment est totalement hermétique aux pigeons, un des problèmes habituellement récurrent pour le stockage d’aliments destinés aux animaux.
Le nouveau hangar va permettre à EVA de conforter son développement. La société table en effet sur une croissance de 30 % sur les tourteaux en général, soja et tournesol, et de 50 % sur les seuls tourteaux de soja.
