Outre-Atlantique, parmi la quinzaine de ports américains tirant leur épingle du jeu, les locomotives demeurent les californiens Los Angeles (9,45 MEVP) et Long Beach (8,09 m EVP), respectivement 18 et 21e ports mondiaux. Mais la croissance molle du premier (+ 1 %) lui a perdre une place tandis que la dynamique de Long Beach (+ 7 %) lui en fait gagner une. Exceptés Jacksonville (+ 23 %), qui a fait son entrée en 2017 parmi les ports millionnaires, et Houston (+ 10 %), les autres se situent dans des croissances entre 1 et 7 %.
D’après les volumes enregistrés les six premiers mois de 2019, les principaux ports d’Amérique du Nord restent en croissance (+ 4,8 %), ceux de la côte Est surpassant ceux de la côte Ouest. Quatre ports ont enregistré des taux de croissance à deux chiffres, dont Houston (+ 12 %), Charleston (+ 12 %), Savannah (+ 11 %) et Seattle-Tacoma (+ 11 %) tandis que les principaux terminaux de Los Angeles/Long Beach sont moins heureux (+ 0,2 %). Le principal port de la côte Est, New York/New Jersey, affichait pour sa part un gain de volume de 7 %. C’est un reflet finalement de ce que fut aussi 2018.
L’Administration portuaire de Jacksonville a récemment conclu un accord de 25 ans avec SSA Marine pour le développement et l’exploitation d’un terminal à conteneurs à Blount Island Marine Terminal de Jacksonville. L’installation, qui sera commercialisée sous le nom de SSA Jacksonville International Gateway Terminal, est en fait une extension du bail dont dispose le manutentionnaire de Seattle à Blount Island. Dans le cadre de cet accord, SAA reprendra une partie du site précédemment occupé par APMT avant que Maersk se retire du port en 2015. Il doit devenir un terminal en eaux profondes, à plus de 14 m à horizon 2023.
Jacksonville se classe actuellement en 5e position des 8 ports millionnaires de la côte Est des États-Unis, après New York-New Jersey, Savannah, Norfolk-Porthsmouth et Charleston, et devant Port Everglades, Miami et Baltimore.
Selon Alphaliner, l’escalade de la guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis devrait peser beaucoup plus sur les volumes des conteneurs ces prochains mois. Il en veut pour preuve les nombreux départs annulés et la baisse sensible des taux au comptant sur le trade transpacifique. Aussi le déséquilibre entre les conteneurs pleins (beaucoup moins) et vides (beaucoup plus) était déjà manifeste.