La Sica Atlantique a chargé 2,1 Mt, loin des 3 millions sur lesquels elle table habituellement. Et chez Soufflet Négoce, même constat. Alors qu’il visait les 2 Mt, l’opérateur n’en a atteint que 1,75 million. « Nous avons même arrêté la campagne à la mi-mai », a regretté Jean-François Rabu, directeur de la Socomac, l’antenne locale du groupe, « par manque de céréales en provenance de l’hinterland. »
Si le blé tendre reste très présent, blé dur et orges, ces dernières à destination de l’Arabie saoudite, ont fait une poussée remarquée. Cependant, la qualité assez moyenne des blés proposés à La Rochelle a amené certains clients comme l’Angola, la Côte d’Ivoire ou le Maroc à s’approvisionner auprès des ports du Nord de la France, où les taux de protéine étaient meilleurs et se prêtaient mieux à la panification. Ils sont même parfois allés s’approvisionner plus loin encore, et notamment du côté de ports de la mer Noire. Le marché communautaire, qui représente la moitié des exportations, reste quant à lui plus stable. Les principales destinations pour les céréales de La Pallice ont été le Portugal et le Royaume-Uni.
À la Sica comme à la Socomac, le regret est d’autant plus grand que les deux sociétés ont réalisé de lourds investissements pour améliorer leurs capacités de chargement. La première a mis en place une nouvelle liaison entre son site de stockage et le quai Lombard. La capacité de chargement est ainsi passée à 2 500 t/h avec la possibilité de charger deux navires. « Cela permet de gérer les à-coups de la campagne qui sont de plus en plus fréquents », souligne Vincent Poudevigne, directeur général de la Sica.
Brouettage supprimé
De son côté, Soufflet Négoce a mis en service à l’automne son nouveau silo d’une capacité de 1 Mt, posé en bordure du quai de Chef de Baie. Et Bolloré Port, concessionnaire du quai, a investi dans un portique de chargement. Ces nouveaux équipements ont aussi permis de supprimer le brouettage des camions – quelque 35 000 par an – entre les anciens silos et Chef de Baie. Après les réglages du début, ils fonctionnent à plein depuis janvier dernier.
Les deux opérateurs rochelais comptent sur la nouvelle campagne pour tourner à plein régime. Cette année, rendements et qualité sont à la hauteur des espérances. Juillet a été marqué par un très bon démarrage. Si août a été plus calme, les chargements vont reprendre à un rythme soutenu en septembre avec des commandes notamment de l’Algérie et de pays d’Asie.
La Rochelle
3,8 Mt
24 % des exportations françaises par voie maritime