Le deuxième exportateur céréalier de Normandie, loin toutefois derrière Rouen, le grand port céréalier du Nord-Ouest de la façade Manche, a le gros avantage de répondre à la production locale qui, quoi qu’on en dise, s’avère être de plus en plus régulière et intéressante.
Selon Ports de Normandie (Cherbourg, Caen-Ouistreham, Dieppe), la campagne d’exportation céréalière 2018/2019 s’avère un bon cru. Avec 450 000 t exportées sur le seul port de Caen-Ouistreham, PNA double le trafic enregistré sur le précédent exercice. Il s’agirait même du meilleur résultat depuis près de 10 ans.
Il doit être associé à la production céréalière de la plaine de Caen qui a été « excellente » en 2018.
La campagne 2019/2020 affiche pour le moment 330 à 340 000 t à l’export.
Des chiffres qui sont de bon augure puisque Caen se dote pour la fin de cette année d’un embectage à hauteur de l’écluse de Ouistreham qui doit permettre à des navires de 27,4 m de large (contre 24 m jusqu’alors) d’être admissibles aux installations portuaires. Ce qui permet d’exporter des lots de 25 000 t contre 20 000 t aujourd’hui. D’un point de vue économique, la différence est notable puisqu’il va diminuer le coût unitaire du lot et devrait intéresser le principal client qu’est Maghreb, fidèle importateur des céréales normandes. Le groupe coopératif Agrial, opérateur céréalier de la plaine de Caen (13 000 agriculteurs), compte ainsi rester très compétitif face à ses concurrents.
Caen-Ouistreham
452 000 t
Moins de 5 % des exportations de céréales françaises par voie maritime