Depuis la fin de l’année dernière, les terminaux belges du groupe Euroports, qui ont pour actionnaires trois fonds de pension – Brookfield (40 %) USA, Antin Infrastructure Partner France (38,8 %) et Arcus Infrastructure Partner (21,2 %) – sont à vendre. La valeur de l’entreprise basée aux Pays-Bas, dettes comprises, était alors évaluée à quelque 800 M€ et son CA à plus de 500 M€.
En janvier dernier, les gouvernements de la Flandre et fédéral belge, via leur propre fonds d’investissements, avec Monaco Resources, filiale de Cycorp Investment First (Chypre), avaient déposé une offre pour la reprise.
La transaction s’est finalement faite. Le groupe Euroports a de nouveaux actionnaires. Ils sont intégrés dans un consortium mené par R-Logitech, majoritaire avec une participation de plus de 50 %, filiale du conglomérat Monaco Resources group, elle-même filiale de Cycorp Investment First de Chypre. Les deux autres partenaires sont la société d’investissement de la Flandre PMW et le fonds d’investissement agissant pour compte de l’État belge FPIM. La valeur de la transaction, non révélée, est estimée entre 220 et 260 M€. Loin des premières estimations donc. La participation des deux sociétés d’investissements de la Flandre et de l’État fédéral s’explique par la volonté de pérenniser les activités du groupe à Anvers, Gand, Liège et Charleroi. Dans le port scaldien, Euroports exploite plusieurs terminaux, y traitant des fruits, du sucre, des aciers, dont le plus grand est axé sur les engrais et le papier. À Gand, il est notamment actif dans les transbordements pour la sidérurgie. Au niveau mondial, le groupe néerlandais exploite 26 terminaux, essentiellement en Europe et en Chine. En tant que manutentionnaire, le groupe traite plus de 60 Mt par an de vracs, breakbulk, conteneurs et produits liquides.
Du côté du nouvel actionnaire majoritaire, on se dit engagé « dans une stratégie d’investissements à long terme ». R-Logitech, qui compte des bureaux à Paris, Vienne, Londres et Monaco, était jusqu’ici axé sur la logistique et la gestion de terminaux, et notamment en Afrique. La reprise est perçue localement comme une bonne nouvelle. La voie de la relance lui est désormais ouverte.
