Profitant de la visite fin mai sur le premier port portugais du ministre chinois des Ressources naturelles, Lu Hau, le gouvernement portugais a appelé les entreprises chinoises à investir dans la concession du nouveau terminal de conteneurs, Vasco de Gama, afin d’en faire la « porte Atlantique » du projet des « nouvelles routes de la soie » lancé par Pékin. L’appel d’offres visant à attribuer la construction et la concession pour 50 ans du nouveau terminal sera lancé « le mois prochain ou au mois de juillet », avait alors indiqué José Luis Gacho, le président de l’Autorité du port de Sines. Le projet d’un nouveau terminal, qui s’ajoutera à celui actuellement géré par le groupe singapourien PSA, exigera un investissement d’environ 600 M€ de la part du concessionnaire tandis que le concédant, le gestionnaire du port, mettra sur la table de 100 à 150 M€ de fonds publics.
Le Portugal n’a jamais caché son vif intérêt pour le grand dessein chinois de rééditer les itinéraires commerciaux antiques en créant une gigantesque toile de routes et de voies ferrées entre Asie et Europe. En fin d’année dernière, à l’occasion de la visite présidentielle de Xi Jinping, le Portugal était devenu le premier pays de l’Ouest de Europe à signer avec le gouvernement chinois un mémorandum d’accord visant à intégrer Sines à ces nouvelles routes. Après la Grèce et plusieurs pays d’Europe de l’Est…