Des trafics originaux

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Le quai Est du 5e bassin portuaire a longtemps reçu les cargos frigorifiques venus charger le poulet des sociétés Doux et Tilly à destination du Moyen-Orient, ainsi que les bois sciés venus du Nord. Ce dernier trafic a aujourd’hui disparu, Saint-Malo ayant pris le relève, tandis que les poulets congelés partent aujourd’hui d’autres quais en conteneurs. Ce secteur du port retrouve néanmoins de l’activité.

D’une part, un trafic de bois broyé, principalement des palettes, mais également toutes sortes de caisses récupérées dans les entreprises, prennent le chemin à bord de caboteurs vers le port de Södertaljë, cité industrielle de Suède, dans le Sud-Ouest de Stockholm. Un trafic mis en place par la société Les Recycleurs bretons dirigée par Pierre Rolland et qui a embarqué, également l’année dernière, des cargaisons destinées à l’Irlande. Ce bois broyé sert à alimenter les chaudières d’usines et plus particulièrement des cimenteries. Depuis ce début de l’année, sept cargos, soit plus d’un par mois, dont récemment le Karen, ont chargé près de 14 000 t de bois broyé, une moyenne de près de 2 000 t par chargement.

6 050 tonnes de pierre ponce

D’autre part, les établissements Tanguy, implantés au nord de Brest, ont lancé la fabrication depuis un certain temps déjà de parpaings aux qualités très écologiques. Ils utilisent en effet à 92 % de la pierre ponce broyée, celle-ci présentant généralement trois granulométries, les clinkers purs entrant à 8 % dans la composition. La pierre ponce provient de l’île grecque de Yali, une île volcanique située au large des côtes turques.

Commercialisés sous le nom de Cogetherm, ils présentent la particularité d’être plus légers que les parpaings ordinaires, sont hydrofuges et présentent un taux d’absorption quasi nul, ce qui empêche les remontées d’humidité par capillarité. Autre avantage du point de vue écologique, leur fabrication se fait par séchage naturel, sans cuisson. Ils sont utilisés indifféremment dans la construction de maisons individuelles ou de bâtiments publics.

Même si ces nouveaux trafics ne génèrent pas des tonnages considérables, ils sont néanmoins en augmentation. Les Recycleurs bretons, déjà impliqués dans la déconstruction de navires et qui exportent donc aussi de la ferraille, viennent d’obtenir par ailleurs leur habilitation pour la démolition de matériel nautique en fin de vie. Ils produiront des combustibles solides de récupération et ont signé un partenariat avec l’association Nautisme en Bretagne qui compte 700 clubs nautiques. Des planches, catamarans et voiliers divers devraient à l’avenir pouvoir alimenter d’autres chaufferies industrielles.

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