Elle a subi un revers ces derniers jours. Une logistique de nuit dans les grands terminaux à conteneurs anversois était pourtant en train de se généraliser.
Depuis 2017, les terminaux à conteneurs à marée sur la rive gauche de l’Escaut – MSC PSA European Terminal (MPET) et Antwerp Gateway – sont ouverts la nuit pour le transport routier. Le 3 juin, ce sont les grands terminaux à marée de PSA Noordzee terminal et Europa Terminal, sur la rive droite, qui ont été rendus opérationnels la nuit ainsi que le dépôt de conteneurs vides « MedRepair » dès 5 h du matin.
La nouvelle donne n’aura tenu que quelques jours. La direction a été contrainte d’arrêter « momentanément » l’opération dans l’attente de nouvelles négociations face au refus des transporteurs routiers de payer 2,34 € par conteneur traité.
Au-delà du mouvement d’humeur des transporteurs routiers, un traitement de nuit n’est pas évident. Il est soumis à un certain nombre d’obligations. Il faut notamment disposer d’un code TAR pour accéder aux terminaux, à introduire avant 15 h. Tous les documents douaniers doivent être présentés électroniquement à temps. De même, les conteneurs doivent être correctement scellés. Enfin les chauffeurs doivent avoir un permis Alfa avec les inscriptions ADR.
Surcharge injustifiée
Il était question d’élargir dans les prochains mois l’opération à d’autres terminaux et dépôts de conteneurs. La direction portuaire faisait pression dans ce sens d’autant que vont démarrer les travaux d’Osterweel (réalisation des derniers maillons du ring) qui vont perturber le réseau routier. Du côté des transporteurs routiers, cette logistique de nuit passe difficilement. Les représentants professionnels de la filière – l’association TLV et Febetra (Fédération belge des transporteurs et prestataires logistiques) – n’apprécient guère de devoir s’acquitter d’une surcharge financière, aussi minime soit-elle, pour une décision qui ne relève pas de leur responsabilité. Elles recommandent à leurs affiliés de faire porter le coût supplémentaire par les donneurs d’ordre. Autre point de tension: les éventuelles répercussions sur les rémunérations salariales.