Depuis le 4 juin dernier, le Groupement d’intérêt économique VIGIE ports compte deux nouveaux membres dans ses rangs: la Métropole Toulon Provence Méditerranée et le Port autonome de Nouvelle-Calédonie. Comme tous les autres membres du GIE (les GPM de Bordeaux, La Rochelle, Guyane, Guadeloupe, Martinique et les ports de Bretagne, Port-Vendres, Bayonne…), ils seront équipés d’ici à la fin de l’année de VIGIEsip 2, système informatique qui leur permettra une gestion dématérialisée des formalités administratives d’escales, droits des ports, douaniers…etc.
Lancé en 2019, le principe de GIE et de mutualisation d’outils numériques administratifs – où chaque autorité portuaire contribue financièrement de façon proportionnelle à son tonnage et son nombre d’escales –, a séduit. Rassemblant désormais 17 ports (sous 11 autorités portuaires), tous globalement modestes, le GIE répond à un besoin de s’équiper d’un guichet unique administratif, mais également de partager de la vieille technologique et d’accéder à des innovations ou R&D qu’ils ne pourraient pas financer en interne.
Sur smartphone
VIGIEsip2 dispose depuis mars dernier d’une version pour smartphone et d’une fonctionnalité de traduction anglaise (pratique pour les commandants de navires). « Nous travaillons, dans les calculs des droits de port, à une intégration d’un indice environnemental et des trafics de transbordement des navires », ajoute Michel Le Van Kiem, directeur management de VIGIE ports, également chef du département Innovation au GPM de Bordeaux, qui depuis près de 20 ans, développe et adapte les différentes versions du système informatique.
VIGIEsip se module également à la particularité de chaque port. Une version pour le transport fluvial a ainsi été développée cette année pour le Port autonome de Strasbourg.
De même, La Nouvelle-Calédonie, qui gère le port de Nouméa mais également de nombres ports régionaux, va demander la création d’un « guichet unique de pays ».
Depuis mars dernier, le GIE a été invité, à la demande de l’État, à participer au groupe de travail « Transition numérique », un des sept prévus dans le cadre de la réflexion sur la stratégie portuaire nationale. « Notre contribution apportera la vision des petits ports, pour qui les enjeux technologiques, de déploiement de la 5G notamment, sont essentiels. Il est important que les petits ports soient accompagnés avec des modèles économiques dédiés », se réjouit Michel Le Van Kiem