PIXEL, c’est tout d’abord un projet de recherche et d’innovation d’une durée de trois ans (2018-2021), coordonné par l’Université de Valence et retenu dans le cadre « Ports du futur » du programme européen de R&D Horizon 2020, doté d’un fonds de 4,8 Md€. Quinze partenaires issus de sept États sont de l’aventure dont quatre ports – Monfalcone (Italie), Bordeaux, Thessalonique et Le Pirée (Grèce) – avec à leurs côtés, des universités, des centres de transfert technologique, des entreprises de télécommunication…
Le port bordelais est ainsi accompagné de Créocéan, bureau d’études de la Rochelle, le CATIE (Centre Aquitain des Technologies de l’Information et Électroniques) et Orange.
Tous œuvrent pour déployer, in fine, une plateforme IoT qui s’intègre au système informatique et de management actuel des ports. Avec une spécificité: une plateforme Open source, l’Europe souhaitant réduire l’écart technologique entre petits et grands ports.
Grâce à ces algorithmes prédictifs, les ports pourront, par exemple, mieux mesurer, anticiper et réduire les impacts environnementaux. Le Port de Bordeaux planche, plus spécifiquement, sur la consommation électrique du terminal de Bassens et la prévision des escales afin d’envisager une potentielle autoconsommation d’électricité photovoltaïque.
En Italie, Monfalcone sert de terrain d’expérimentation pour réduire les engorgements logistiques. Quant aux ports grecs confrontés à des problématiques de pollution et à l’impact de l’activité croisières, ils s’intéressent à l’intégration du port dans la ville, autre axe majeur de PIXEL, dont les premiers résultats sont attendus d’ici deux ans. Face aux difficultés de certains ports peu armés pour obtenir ou renouveler des certifications ou labels environnementaux, PIXEL devrait en outre leur offrir un indice de performance environnemental, basé sur les technologies des objets connectés. Enjeu: mesurer et remédier à l’impact des activités portuaires.
