« Ci5 est le premier CCS au monde à intégrer la Blockchain »

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Vous avez annoncé il y a quelques jours l’intégration de la Blockchain dans Ci5. Quel intérêt revêt-t-elle pour les utilisateurs?

Alain Perez: Le développement de la blockchain a été finalisé le 29 mai 2019. MGI devient ainsi le premier CCS au monde à intégrer cette technologie. La blockchain est désormais potentiellement utilisable et constitue un service supplémentaire, activable sur demande. Son principal intérêt réside dans la sécurisation des événements qui jalonnent la chaîne logistique. Elle a un intérêt aux étapes clés de la chaîne de transport puisque cela suppose un transfert de responsabilité. L’utilisateur peut sélectionner des statuts et les graver dans un registre numérique unique, crypté. Chaque transaction est immuable et infalsifiable. Autre atout, la traçabilité puisque tout utilisateur peut consulter le registre numérique. L’horodatage est important en particulier en cas de litige. Ci5 joue le rôle de tiers de confiance de l’exploitation de ces informations.

Où en est le programme MeRs, engagé en février dernier sur l’axe Rhône-Saône?

A.P.: MeRs vise à démontrer que la blockchain contribue à sécuriser les documents dans la chaîne de transport digitale sur l’axe Rhône/Saône.

Il est possible d’inscrire à la fois les statuts dans la blockchain et des documents tels que des factures ou une CMR. Nous voulons capter davantage d’informations des chargeurs éloignés du port, des exportateurs installés à Paris ou Grenoble par exemple. Un exportateur peut prendre des photos de l’empotage et de la fermeture du conteneur, utiliser le GPS et transmettre ces informations prouvant que la marchandise a été scellée. Notre objectif consiste à élargir le cercle des utilisateurs de Ci5 aux assureurs et aux banquiers pour garantir l’intégralité de la marchandise chargée dans le conteneur. Certains exportateurs sont intéressés en particulier pour les marchandises sous température dirigée. Les tests pilote du démonstrateur ont été effectués en juin avec Alteo et le prochain industriel à l’expérimenter sera Kem One.

Depuis plusieurs mois vous développez une application mobile.

A.P.: Elle sortira en septembre et sera enrichie de nouvelles fonctionnalités telles que le scan du numéro de conteneur, l’accès aux webcam des terminaux. Des attentes ont été exprimées sur le tracking des conteneurs et le rapprochement entre le numéro de conteneur et le booking. MGI s’adresse également aux transporteurs routiers, qui disposeront de deux nouveaux services: calcul des temps d’attente sur les terminaux et déclaration d’incidents (grèves, travaux, accident…). L’appli détecte l’arrivée du transporteur sur le terminal et calcule le temps passé sur le site. Elle est également en capacité de fournir des statistiques sur l’affluence. Ces informations donnent davantage de visibilité aux dispatcheurs et permet d’optimiser les flottes. Nous allons mettre à profit la technique du géorepérage (geofencing) pour s’assurer que les conteneurs de marchandises dangereuses ne séjournent pas dans les zones urbaines. La DREAL et les opérateurs de manutention se sont montrés intéressés par ces nouvelles fonctionnalités.

MGI

CA: 6,7 M€ en 2018

48 salariés

11 ports et 2 aéroports équipés de Ci5 et AP+

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