Pas aventuriers, les propriétaires de flotte? Ni le GNL ni le carburant à 0,5 % ne sont parvenus à cette heure à les convaincre. Pour se conformer à la future réglementation traquant le soufre dans les carburants, ils ont opté pour ce qu’ils connaissent déjà: garder le fuel à 3,5 % et investir dans les scrubbers. Le coût d’installation, tombé en un an de 5/8 M$ à 3/5 M$, a sans doute joué. Le retour sur investissement sera néanmoins fonction de l’écart de prix (très aléatoire) entre le fuel à 0,5 et le 3,5 % et il sera de court-terme, prédit Drewry, important les deux premières années mais guère au delà. Aussi, ils sont plus gourmands en fuel et n’ont pas résolu tous leurs inconvénients environnementaux si bien que la liste des ports les interdisant s’allonge. Pour ce qui est du GNL, les investissements de l’ordre de 25 à 30 M$ pour convertir ou construire un navire, les incertitudes pesant sur l’avitaillement, la disponibilité future du carburant… semblent les avoir dissuadés.
Guère plus persuasif est le carburant à faible teneur en soufre alors qu’il n’exige pas vraiment d’investissements, d’arrêts pour conversion et que sa disponibilité a été confirmée. Mais les incertitudes sur l’écart de prix avec son homologue plus soufré persistent.