Tema passe en eau profonde

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Fin juin, le Ghana inaugurera son terminal conteneur en eaux profondes de Tema qui pourra accueillir des navires de 18 000 EVP alors que le port ne recevait jusqu’alors que des bâtiments de 5 500 EVP en raison d’une profondeur limitée à seulement 11,50 m. Décidée en 2015, cette extension d’un coût de 1,5 Md$ a été attribuée par les autorités au consortium Meridian Port Services, un partenariat public-privé entre Ghana Ports and Harbours Authority (30 %) et Meridian Holdings, joint-venture entre Bolloré Africa Logistics et APM Terminals, l’opérateur portuaire néerlandais filiale du groupe Maersk.

Lancée en octobre 2016 et majoritairement exécutée par l’entreprise chinoise China Harbour Engineering Company, sa réalisation a nécessité la construction de 1 800 m de brise-lames, le creusement d’un chenal d’accès d’une profondeur de 16 m et le gain de 90 ha de terres sur la mer. Deux premiers mouillages entreront en service le 28 juin suivis d’un troisième à la fin du premier trimestre 2020 qui portera la longueur totale de quais à 1 000 m et marquera l’achèvement de la phase 1 des travaux. Lancée et confiée à China Harbour Engineering Company, la phase 2 se traduira par la construction de 400 m de quais supplémentaires pour un quatrième mouillage et un gain additionnel de 30 ha sur la mer. Doté d’un terminal ferroviaire, relié par rail et autoroute à la capitale Accra, distante d’une trentaine de kilomètres, le terminal de Tema aura alors une capacité de 3,5 MEVP.

Aujourd’hui, troisième port à conteneurs du golfe de Guinée avec un trafic de 956 400 EVP en 2017, Tema va se poser en sérieux concurrent de Lomé et Lagos qui le devancent actuellement, ainsi que d’Abidjan et de Cotonou. Et ce, alors que Dynamar estime que le trafic en Afrique de l’Ouest atteindra 4,3 MEVP en 2021. Son extension va en effet lui permettre de profiter du développement économique du Ghana qui a enregistré une croissance de 6,3 % l’an dernier et d’offrir une nouvelle alternative aux pays dépourvus d’accès à la mer comme le Niger, le Mali et le Burkina Faso, avec lequel une liaison ferroviaire est envisagée pour 2021.

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