Petit à petit, le groupe anversois, centenaire et encore familial, affine sa diversification de « façon à offrir une gamme complète et diversifiée de services », fait valoir l’entreprise. Le groupe s’est progressivement étoffé, par croissance externe ou partenariats, et compte désormais dans son giron une agence maritime (ACSA, Antwerp Consortium of Shipping Agents), un armement de ligne spécialisé dans le tramping et les vracs secs (Conti Lines) avec une flotte de 25 à 35 navires, dont trois en propriété (2 de 52 000 tpl et un de 32 000 tpl, le CL Antwerpen), un commissionnaire avec Kennedy Hunter et un opérateur logistique avec Sermar.
En tant qu’armateur, la société, qui dispose de trois bureaux à Anvers, Londres et Hong Kong, a développé des joint-ventures avec GMT Hong Kong, Mol (depuis 2005) pour assurer la desserte de l’Amérique du Sud et centrale du Japon.
Le groupe a décidé, il y a plus d’un an, de s’impliquer activement dans le secteur de la manutention. D’abord à Anvers. Ainsi a été créée la coentreprise Railhouse, avec pour actionnaires, Conti Line, le manutentionnaire Zuidnatie et l’expéditeur Edmond Vandijck &Sons. La société occupe 30 000 m2 sur la concession de la Zuidnatie au bassin Churchill, où sont devenus tout récemment opérationnels deux entrepôts multimodaux de respectivement 6 300 et 8 000 m2, desservis par le rail. Le premier, équipé de ponts roulant d’une capacité de 40 t en magnétique, traite des aciers plats en provenance de Russie et du site de NLMK à Clabecq (Belgique) pour une distribution en Europe. Soit un trafic de 70 000 t/an. L’autre installation intervient en tant que CFS (Container Freight Station, marchandises stockées pour être expédiées en groupage, LCL, Less Container Load). Ce sont surtout des cargaisons de papier et autres diverses.
Colombie, Ukraine et…
Toujours dans le secteur de la manutention, le groupe a également mis la main sur un entrepôt en Colombie, à Buena Ventura, où sont notamment traités des aciers à l’importation.
Cette fois, en Ukraine, l’opération se fait via sa filiale BoConti, armement acquis par croissance externe. Elle porte notamment sur un entrepôt de 9 000 m2 dédié à la manutention de vracs, d’aciers et des marchandises générales. Le site est accessible à des unités jusqu’à 25 000 tpl.
BoConti opère au départ d’Odessa et de la Turquie avec des navires affrétés de 35 à 50 000 tpl. Les dessertes de l’Amérique centrale et du Sud sont couvertes à raison d’un à deux départs par mois. Du Japon vers l’Amérique centrale et du Sud, la filiale traite avec Mol qui lui assure deux départs par mois. De la mer Noire, des bulkers de 35 000 tpl escalent une à deux fois par mois à Anvers et dans des ports néerlandais.
Le groupe s’est adjoint en outre, via Conti Medline, les services de Carwil Line (groupe italien Multi Marine Services). Il s’agit d’un trafic breakbulk d’aciers et de bois, au départ d’Anvers et de Dieppe et à destination de Casablanca avec des unités de 3 000 à 5 000 tpl gréées. Au total, les transports maritimes ont totalisé 6,5 Mt en 2018.