La coopération interportuaire en construction

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Créé le 12 avril 2019, le nouveau Conseil de coopération interportuaire et logistique de l’axe Nord réunit l’État et ses opérateurs (port de Dunkerque, SNCF, VNF, direction interdépartementale des routes) mais aussi la Sanef (autoroutes) ainsi que les ports des Hauts-de-France et les collectivités qui les portent, à commencer par la région pour Calais. « Nous avons également souhaité la présence des délégués interministériels Rhône-Saône et vallée de la Seine pour bénéficier de leurs conseils », précise Xavier-Yves Valère, chef de mission développement des territoires au Secrétariat général aux affaires régionales (SGAR), nommé par le préfet Michel Lalande pour préfigurer une délégation interministérielle pour l’axe Nord.

Muscler le fleuve et le rail

Auteur, à la demande du gouvernement, d’un rapport sur l’axe Nord remis l’an dernier, Michel Lalande avait dressé une feuille de route pour les ports de l’axe Nord avec trois volets principaux: « atteindre l’excellence en matière de sécurité, de sûreté et de transition écologique; élaborer une stratégie de développement de l’intermodalité dans l’hinterland des ports maritimes de la région; préparer la mise en service du canal Seine-Nord ».

« La priorité dans la construction de l’axe Nord sera évidemment de maintenir les conditions permettant de rester leader sur les trafics transmanche », indique Xavier-Yves Valère. Géographie oblige, les ports de l’hinterland de Dunkerque et Calais ne peuvent envisager leur coopération sans prendre en compte le contexte du Brexit, qui vient télescoper leur actualité.

Le canal Seine-Nord est aussi un sujet d’importance, sur lequel le préfigurateur entend travailler conjointement avec ses homologues de la vallée de la Seine pour que les Hauts-de-France, la Normandie et l’Île-de-France y trouvent leur compte et que le canal ne soit pas une simple liaison fluviale entre Anvers et Paris. La problématique des conteneurs est aussi en haut de la pile: « il faut créer avec les ports fluviaux des filières dans l’hinterland pour muscler le transport de conteneurs par le fleuve et le rail. Les ports sont en concurrence et l’hinterland ouvert, c’est à la fois une menace et une opportunité pour créer les conditions économiques permettant un report modal depuis les routes sur les grandes distances », insiste Xavier-Yves Valère.

Le renforcement des liaisons massifiées avec Dunkerque depuis les ports intérieurs régionaux n’exclut donc pas que ceux-ci continuent à profiter, pour leur développement, de la proximité d’Anvers. Les stratégies commerciales des autres axes sont aussi des sources d’inspiration. « L’axe Nord doit pallier l’absence d’autorité administrative du fret ferroviaire comme cela se fait pour les voyageurs. Haropa, par exemple, met en place des solutions intéressantes en aidant SNCF Réseau à créer un catalogue de sillons répondant aux besoins des entreprises ».

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