Le 11e transporteur mondial de conteneurs sortirait-il de la nasse? L’armateur israélien, qui a enchaîné plusieurs trimestres à pertes ces deux dernières années, a finalement vu ses revenus augmenter de 9,1 % en 2018 par rapport à 2017 pour s’établir à 3,2 Md$. Il le doit à l’augmentation de 10,8 % de ses volumes embarqués, qui ont atteint 2,91 MEVP, le niveau plus élevé jamais enregistré. Toutefois, le revenu moyen par EVP est ressorti au plancher (973 $) avec une baisse de 2,2 %. ZIM a limité la casse à ce niveau par un spectaculaire redressement des taux au second semestre mais sans en profiter totalement. « Depuis le 4e trimestre de 2017 et jusqu’à mi 2018, les taux de fret ont diminué tandis que les prix des soutes et les taux d’affrètement ont augmenté », confirme Éli Glickman, CEO de l’armateur israélien, dont 60 sur les 64 porte-conteneurs composant sa flotte sont affrétés. L’Ebitda a fondu de moitié, à 121 M$. Alors que 2017 s’était soldé par un bénéfice de 11,4 M$, la compagnie doit désormais composer avec une perte nette de 119,9 M$.
Depuis septembre 2018, la compagnie a initié une coopération (opérationnelle) avec 2M (Maersk et MSC), notamment entre l’Asie et la côte Est américaine. En janvier, le partenariat a été étendu à de nouvelles routes (Asie-Méditerranée et transpacifique). « De tels accords nous ont permis d’améliorer la rentabilité tout en augmentant considérablement les volumes transportés ». Avec 317 000 EVP, soit 1,5 % de la capacité conteneurisée mondiale, ZIM n’a aucune navire en commande.