Cosco n’a pas communiqué ses indicateurs mais le groupe OOIL (Orient Overseas International Ltd), maison-mère de OOCL que le Chinois a acquis en juillet 2018 (à hauteur de 75 % du capital), n’a pas eu la même pudeur le 25 mars.
« Toutes les rivières finissent par se jeter dans la mer en dépit des différentes sources », adresse-t-il en référence à son acquisition par Cosco Shipping, les vents défavorables du marché lui ayant permis de percevoir « tout l’intérêt stratégique de la stratégie dual brand », coussin compassionnel pour contrebalancer les effets négatifs. Selon le hongkongais, Cosco aurait économisé 400 M$ grâce aux synergies tirées de la fusion. « Au second semestre 2018, les deux sociétés ont enregistré de bons résultats opérationnels ».
En 2018, la compagnie de Hong Kong a engrangé un bénéfice net de 55 M$ contre une perte nette de 12 M$ en 2017 et l’Ebitda du groupe s’élevait à 663 M€. Le chiffre d’affaires a progressé de 10 % pour atteindre 6,57 Md$. Fin 2018, le groupe disposait d’un matelas d’actifs liquides d’un montant de 2,24 Md$ pour 501,9 M$ à rembourser en 2019. Ses volumes, en hausse de 6,3 %, ont atteint les 6,69 MEVP. La société estime que sa forte exposition au commerce transpacifique, qui représentait 41 % de son chiffre d’affaires l’an dernier, a contribué à améliorer ses résultats au second semestre.
Quant à son actif précieux, le terminal à conteneurs de Long Beach (LBCT), dont Cosco a hérité mais qu’il doit céder pour se conformer aux règles américaines sur les investissements étrangers, il serait sur le point de basculer dans l’escarcelle de l’opérateur portuaire turc Yilport (filiale portuaire de Yildirim, par ailleurs actionnaire de CMA CGM) prêt à mettre 2 Md$ sur la table pour l’emporter.
Fin 2018, OOCL alignait 477 porte-conteneurs d’une capacité totale de 2,76 MEVP (180 000 EVP en commande). L’an dernier, la compagnie a pris livraison du 6e (et dernier) des mégamax de 21 413 EVP mais s’est bien gardé de toute nouvelle commande.