Le groupe danois AP Møller Maersk, maison-mère du premier armateur mondial, a confirmé son rétablissement à partir du second semestre de l’an dernier mais continue de payer les effets de sa restructuration entamée il y a deux ans pour sortir de l’énergie et se recentrer sur le transport et la logistique.
Ses indicateurs financiers sont néanmoins plus enviables: un bénéfice (3,2 Md$) contre une perte nette en 2017 (1,2 Md$). Avec 39 Md$, la chiffre d’affaires du groupe ressort en croissance de 26 % mais principalement grâce à l’intégration de Hamburg Süd et à un gain comptable de 2,6 Md$ lié à la vente (en 2017) de sa division pétrolière et celle de ses tankers Maersk Oil à Total pour 7,45 Md$. Indicateur par excellence de rentabilité, le bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement (Ebitda) n’a pas bénéficié de la même envolée, s’établissant à 3,8 Md$, contre 3,5 Md$ l’an dernier: l’augmentation moyenne de 32 % de la soute, que la faiblesse des taux de fret n’a pas pu compenser, fut un frein.
Quant à sa division Ocean de Maersk – qui comprend les activités de Maersk Line, Hamburg Süd, Aliança et SeaLand ainsi que APM Terminals – elle a enregistré un chiffre d’affaires de 28,4 Md$, en hausse de 29 % d’une année sur l’autre.
Avec 26,6 MEVP, les volumes transportés de Maersk Line, en berne depuis quelque temps, retrouvent de l’aplomb (+ 21,6 %). À cet égard, également, la compagnie le doit en grande partie à Hamburg Süd.
« Nous avons un problème de rentabilité », a concédé Søren Skou, le PDG du groupe danois. Maersk Line s’attend à ce que les volumes de transport de conteneurs augmentent entre 1 et 3 % en 2019. La compagnie détient 17,7 % de la capacité mondiale conteneurisée soit un peu plus de 4 MEVP (Alphaliner). Elle a actuellement trois navires en commande totalisant un peu moins de 35 000 EVP et a promis de faire abstinence au moins jusqu’en 2020.